Réunion au sommet autour du crassier de Differdange
Réunion au sommet autour du crassier de Differdange
C'est peu dire que la dernière fois que Carole Dieschbourg (Déi Gréng) avait évoqué le crassier de Differdange, elle avait vu rouge. Pas question pour la ministre de l'Environnement de tergiverser. En ce début janvier, elle exigeait que le principal exploitant des 150 hectares de dépôts de matières inertes, ArcelorMittal, se mette en conformité d'ici juillet 2020. Il est vrai que visiblement, tout n'était pas clair sur les produits entrant et reposant sur le site.
Ce mardi, les différentes parties sur ce dossier ont pu aborder à nouveau la question de «la sécurité et la salubrité» des lieux par rapport au public et au voisinage. Une table ronde ayant été organisée avec non seulement les fonctionnaires du ministère, mais aussi des représentants du groupe sidérurgique, de la société Cloos et des deux communes voisines du crassier: Differdange et Sanem. Principal résultat : la création d'un comité d'accompagnement.
Ce groupe a comme obligation de se réunir, au moins, trois fois dans l'année. L'ordre du jour pourra être abondé par chacun des quatre participants, acteurs publics comme groupe privé. De plus, l'ensemble des études environnementales pourront être partagées à l'occasion de ces rencontres.
D'ores et déjà, priorité a été donnée à une analyse de la partie dite «Wawerbëch». Autorisations légales attribuées ou non, nature des dépôts effectivement en place, impact sur la nature et les habitants : tout va être étudié. Une mesure qui fait écho aux propos du député Gusty Graas (DP) qui avait interpellé la ministre Dieschbourg en qualifiant le crassier de «décharge qui n’aurait jamais été autorisée», et qui serait «également utilisée pour éliminer des déchets toxiques de manière illicite».
Ouverture, clarification
On saura donc dans les prochains mois si pareilles craintes sont justifiées. Mais une chose est sûre, le calme semble être revenu entre partenaires. Même le ministère de l'Environnement, dans un compte rendu de la réunion qu'a pu obtenir le Luxemburger Wort, reconnaissait de la part d'ArcelorMittal «une ouverture à contribuer à la clarification du dossier et gérer une communication ouverte et transparente». Une attitude qui devrait aussi convenir à la nouvelle bourgmestre de Differdange, Christiane Brassel-Rausch (Déi Gréng)
