Quand les dépôts sauvages refleurissent
Quand les dépôts sauvages refleurissent
Depuis l'entrée en vigueur de l'état de crise le 18 mars, la circulaire 3.801 adressée aux administrations communales et aux syndicats de communes précise que «les centres de recyclage doivent être fermés». Et ceci dans un souci d'«éviter le plus que possible les contacts entre personnes.» A charge pour la population de mieux gérer et surtout de veiller à limiter au maximum sa production de déchets.
Mais si la grande majorité des citoyens fait preuve de civisme et tente de s'adapter tant bien que mal aux circonstances exceptionnelles, certains n'hésitent pas à enfreindre la loi. «L'unité Contrôle et Inspections de l'administration de l'Environnement a été sollicitée à trois reprises pour des dépôts sauvages. Cela en trois semaines», explique Stéphanie Goergen, attachée à l'administration. Cela sans même parler de ces masques ou gants usagés qui, hélas, commencent à fleurir, abandonnés sur les trottoirs ou en pleine nature.
«Outre la découverte effectuée fin mars dans un bois situé entre Bettembourg et Abweiler, nous sommes tombés sur deux autres décharges sauvages, l'une à Howald, l'autre à Sanem», poursuit la fonctionnaire. Elle ajoute que l'abandon de ces détritus sont le fait «de personnes individuelles désireuses de se débarrasser d'objets encombrants, et non pas de groupes d'individus.»
Des auteurs qui sont toujours d'ailleurs activement recherchés. Mais pour Stéphanie Goergen, «il n'y a pas là de quoi relever une présence accrue de dépôts illégaux» par rapport à la normale.
Gare à la sanction
Forcée elle aussi de s'adapter à la situation de crise du covid-19, l'administration de l'Environnement ne peut que rappeler aux gens d'«éviter autant que faire se peut des activités telles que le vide-grenier ou la production de déchets de verdure en cette période». Il est en effet bien évident que, vu les conditions actuelles, «les déchets qui en résulteraient sont à garder chez soi» jusqu'à la fin de la crise et la levée des mesures de confinement.
Si le ministère de l'Environnement avoue n'avoir encore «reçu aucune question» sur le sujet de la part des citoyens, Stéphanie Goergen rappelle que «l'abandon, le rejet ou la gestion incontrôlée des déchets sont interdits et passibles de sanctions pénales.» Selon la loi sur la protection de l'environnement de 2018, le ou les auteurs encourent une peine d'emprisonnement allant de huit jours à six mois ou, de manière plus réaliste, une amende pouvant aller jusqu'à 1.000 euros.
Enfin, l'administration de l'Environnement ajoute que «ceci vaut également pour le "littering", c'est-à-dire le dépôt de déchets à côté ou dans les alentours des conteneurs de collecte publics», dont le volume annuel est estimé à 1,6 kg par résident.
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