Priorité donnée à la première injection anti-covid
Priorité donnée à la première injection anti-covid
Vacciner plus vite et plus de personnes. A défaut de pouvoir compter sur les arrivages espérés, le Luxembourg a choisi de réviser ses règles vaccinales anti-covid concernant la formule produite par AstraZeneca au moins. A cela une raison, expliquée par la ministre de la Santé, jeudi matin, «la protection apportée face à la contamination dès la première injection est suffisamment élevée pour que nous puissions miser plus sur l'administration de la dose n°1».
Autrement dit, désormais, 75% des flacons AstraZeneca qui arriveront seront directement délivrés dans les quatre centres de vaccination désormais activés. Une décision prise en conseil de gouvernement.
Jusqu'à présent, 50% des livraisons étaient systématiquement mises en réserve pour assurer la piqûre de rappel. Ce cas de figure reste donc en vigueur uniquement pour les seules injections de Pfizer et Moderna.
Pour Paulette Lenert (LSAP), le but est simple : en administrant plus largement la première dose, le pays pourrait renforcer le «bouclier sanitaire». De quoi éviter, selon la ministre, plus d'infections et donc plus de décès ou de prises en charge hospitalières lourdes alors que le pays se méfie de l'impact à venir des variants du virus.
Il s'agit là d'un coup de poker osé. En effet, il ne faudrait pas que les laboratoires pharmaceutiques connaissent trop de graves retards dans l'approvisionnement qu'ils doivent fournir au pays. Sous peine de priver bon nombre de résidents de la piqûre de rappel qui reste préconisée pour assurer une bonne immunisation face au virus. Un virus qui a déjà fait 632 victimes en près d'un an.
Mais Paulette Lenert se veut confiante dans cette stratégie qui s'appuie sur l'expérience d'autres Etats européens. Par ailleurs, le rallongement du délai entre deux injections AstraZeneca (repoussé à dix semaines), permettra à l'administration d'anticiper toute éventuelle rupture de stock et donc d'y parer. Ce qui est plus difficile à mettre en place dans le cas des produits Pfizer et Moderna dont il reste recommandé de respecter un délai de quatre semaines entre la première vaccination et son rappel.
Actuellement, le ministère de la Santé s'appuie sur un arrivage, d'ici au 30 mars, d'un peu plus de 37.000 nouvelles doses de la part de Pfizer et AstraZeneca, mais aucun arrivage côté Moderna.
Le pays garde toujours comme objectif d'avoir vacciné 71.355 personnes avant la fin du mois prochain.
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