Presque toutes les restrictions liées au covid tombent
Presque toutes les restrictions liées au covid tombent
D'ici le 31 octobre, la loi prévoit un retour relatif à la normale. Mercredi, le Parlement a supprimé à l'unanimité la règle des 3G dans les hôpitaux et les maisons de soins, ne conservant que l'obligation du port du masque dans ces établissements. Dans les prisons et les centres de rétention, les règles sont désormais les mêmes que dans le reste de la société et la durée d'isolement en cas d'infection est réduite de dix à sept jours, sauf si deux tests rapides négatifs ont été effectués auparavant.
Les derniers chiffres d'infection montrent que la vaccination et même le rappel ainsi qu'une infection antérieure n'offrent plus la même protection contre le nouveau sous-variant BA.5 d'Omicron. Même les personnes vaccinées et guéries peuvent s'infecter et transmettre le virus, de sorte que les restrictions n'ont pas de sens. La protection contre les formes sévères de la maladie est assurée par la vaccination et la guérison.
Pas de vague de cas graves
Il existe toutefois d'autres raisons à ces assouplissements. Selon une modélisation de l'Uni.lu sur le développement possible du sous-variant Omicron-BA.5, celui-ci n'entraînera pas de vague importante de cas graves. Actuellement, la couverture vaccinale de la population en âge d'être vaccinée, c'est-à-dire les plus de 5 ans, est de 78,8 % et un certain nombre de personnes ont déjà été infectées par l'Omicron, renforçant ainsi l'immunité collective
Trois médicaments ainsi que plusieurs types d'anticorps monoclonaux contre l'Omicron sont également apparus récemment sur le marché, ce qui permet de traiter les patients vulnérables.
C'est la 30e loi liée à la pandémie que Mars Di Bartolomeo (LSAP) a présentée. «Les assouplissements semblent contradictoires, car le nombre d'infections et d'hospitalisations augmente à nouveau. Mais la situation dans les hôpitaux reste stable, le système de santé ne risque pas d'être débordé», a-t-il souligné. Il ne faut toutefois pas commettre l'erreur de se réjouir trop vite.
«Le virus continue à circuler au sein de la population et tout dépend de la manière dont il évolue et mute. Nous devons nous préparer à toutes les éventualités. La vaccination reste importante», a-t-il averti. C'est d'ailleurs ce que tous les intervenants ont déclaré.
Le CSV critique
Le CSV est resté critique envers le gouvernement. «Nous aurions pu adopter ce texte il y a trois semaines, lorsque l'obligation de porter un masque dans les transports publics a été supprimée», a critiqué Claude Wiseler, qui s'est surtout agacé du fait que le gouvernement ne prépare pas correctement le mois de septembre.
«Nous avons besoin du rapport du groupe d'experts sur la vaccination obligatoire maintenant si nous voulons nous préparer à une nouvelle vague. La couverture vaccinale n'est pas assez élevée», a-t-il exigé. Le CSV a déposé une motion dans ce contexte, qui a ensuite été adoptée à l'unanimité.
Si l'on veut instaurer la confiance pour une vaccination obligatoire, il faut communiquer différemment.
Sven Clement (parti Pirate)
Ce texte oblige le gouvernement à procéder à une évaluation des mesures covid. A quoi ont servi le port obligatoire du masque, la 3G, le couvre-feu et ainsi de suite : «Si on n'en tire pas de leçons, on ne saura pas à l'automne ce qui a servi à quelque chose», a expliqué le président du CSV.
Finaliser la loi sur la vaccination obligatoire
Ce dernier a également demandé que le texte de loi pour une vaccination obligatoire soit finalisé. «D'un point de vue constitutionnel, une telle loi ne se justifie pas maintenant, mais elle pourrait alors être rapidement adoptée à l'automne si le besoin s'en fait sentir».
Le député pirate Sven Clement a lui aussi regretté l'absence de déclaration claire sur l'obligation vaccinale de la part du gouvernement. «On entend une cacophonie de voix. Si l'on veut instaurer la confiance pour une vaccination obligatoire, il faut agir autrement.»
Le ministre des Affaires sociales Claude Haagen (LSAP) a ensuite annoncé que le rapport d'experts sur la vaccination obligatoire, promis pour le mois de mai, serait présenté la semaine prochaine, mardi. Il s'est exprimé au nom de la ministre de la Santé Paulette Lenert (LSAP). «Le rapport sera discuté au sein de la commission de la Santé et les partis pourront alors se positionner».
Cet article est paru pour la première fois sur www.wort.lu/de
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