Près de 3.051 personnes mises à l'écart
Près de 3.051 personnes mises à l'écart
«Il ne faudrait pas que le tracing mette la moitié du pays à la maison», soulignait Paulette Lenert. Le Luxembourg n'en est pas encore là, mais... Mais l'efficacité du dispositif de traçage a pour conséquence de mettre en retrait de plus en plus de monde. Ainsi, de près de 1.800 cas mis en isolement ou en quarantaine entre le 6 et le 12 juillet, les autorités ont accéléré la cadence pour signifier à 3.051 hommes et femmes qu'ils devaient maintenant éviter de fréquenter leur lieu de travail, leurs amis, leurs relations habituelles.
Petit à petit, les effectifs dédiés à l'identification des contacts vont encore s'étoffer, a annoncé la ministre de la Santé. Au rythme de la montée des infections dans le pays en quelque sorte. Désormais, 85 agents (bénévoles, fonctionnaires et autres recrues) s'occupent non seulement de joindre les personnes ayant pu être contaminées en raison de leur proximité avec un sujet déclaré positif, mais se chargent également de leur prendre un rendez-vous pour un dépistage express puis de leur signaler si elles doivent poursuivre leur mise à l'écart ou reprendre une vie normale.
Autant dire que le téléphone chauffe du côté de l'Inspection sanitaire, à Hamm. «Et cela sept jours sur sept, et jusqu'à tard le soir», signale Paulette Lenert. En effet, le tracing doit s'adapter aux horaires de vie des personnes à contacter, d'où cette amplitude horaire large.
Nous avons pu casser des chaînes de transmission»
Paulette Lenert, ministre de la Santé
A ceux qui douteraient que la mesure soit appropriée pour endiguer l'épidémie, le ministère de la Santé répond par un chiffre : 40%. C'est le taux d'individus positifs au covid-19 qui ont été dépistés, sur une semaine, alors qu'ils se trouvaient déjà à l'écart. «Ainsi, nous avons pu casser des chaînes de transmission», se satisfait Paulette Lenert.
Un contentement qui contraste avec l'amertume de constater que le virus circule encore de façon dynamique, et que les contaminations surgissement de plus en plus souvent par ''clusters''. C'est ainsi qu'en sept jours, pas moins de 33 foyers de contamination ont pu être localisés (allant de 3 à 16 personnes). Cela aussi bien en milieu scolaire qu'au club de foot d'Esch ou dans des maisons de soins.
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