Près de 200.000 litres de mazout pour se chauffer
Près de 200.000 litres de mazout pour se chauffer
(MF) – Présenté en février, le plan national intégré en matière d'énergie et de climat doit être bouclé d'ici la fin de l'année par Carole Dieschbourg, ministre de l'Environnement, du Climat et du Développement durable et Claude Turmes, ministre de l'Énergie et de l'Aménagement du territoire (Déi Gréng, tous deux). L'objectif du Luxembourg étant de réduire de 50% ses émissions de CO2 et de consommer 25% d'énergies renouvelables d'ici 2030. Et d'atteindre la neutralité carbone d'ici 2050.
La question parlementaire du député Marc Goergen (Piraten) pose le problème des nombreux foyers qui se chauffent au mazout et ne peuvent investir dans les énergies alternatives. Par sa réponse, Claude Turmes révèle l'ampleur des émissions de gaz à effet de serre produites et du travail que le Luxembourg devra accomplir pour parvenir à ses fins.
5,2% des émissions nationales
Actuellement 97.266 chaudières au mazout chauffent les foyers luxembourgeois, dont 28.755 dans le Nord, indique Claude Turmes en se référant à la banque de données sur les modes de chauffage de son ministère. Il précise qu'elle n'est sans doute pas à jour, vu que tous les propriétaires ne signalent pas nécessairement à l'Administration de l'Environnement le remplacement de leur chaudière au mazout par une installation au gaz/biomasse ou une pompe à chaleur.
Ensemble, ces chaudières ont consommé «environ 198.000 litres de mazout» et produit 532.687 tonnes équivalent CO2 en 2017, assure le ministre. Il glisse qu'au cours de l'année «cela représente 5,2% des émissions nationales de gaz à effet de serre». Il précise que le gaz aurait permis de produire 127.615 tonnes équivalent CO2 en moins pour chauffer le même nombre de mètres carrés.
En revanche, le ministre ne répond pas à la question de la manière dont le gouvernement entend réduire le nombre de chaudières au fioul d'ici 2023 via son Plan énergie et climat. Claude Turmes souligne que «pour que nous atteignions nos buts, il serait nécessaire de remplacer directement les chaudières au mazout par des énergies renouvelables comme les pompes à chaleur, le raccordement à un réseau de chaleur ou des granulés de bois».
