Pourquoi il faut continuer à fournir des informations transparentes
Pourquoi il faut continuer à fournir des informations transparentes
Depuis l'entrée en vigueur, il y a deux mois, de larges assouplissements dans le cadre de la pandémie de coronavirus, c'est le silence radio du côté du gouvernement. Le ministère de la Santé vient d'annoncer qu'il cesserait de publier les rapports quotidiens détaillés sur la situation. Cela peut donner l'impression que l'on essaie de faire oublier le Covid-19. La fin de la pandémie n'est pourtant pas en vue car le virus continue de se propager en silence. Et le nombre de cas reste élevé.
Mais en comparaison avec les deux années précédentes, la situation n'est pas rose pour autant même si les 3.200 infections enregistrées la semaine dernière sont loin des 9.000 cas par semaine qui étaient encore signalés début avril, peu après les larges assouplissements. C'est le signe que la levée des mesures était appropriée. Mais il reste actuellement près de 500 tests positifs par jour, soit plus de trois fois plus qu'en mai 2021. Et des personnes continuent de mourir presque quotidiennement en lien avec le Covid-19.
Un besoin d'informations transparentes et accessibles à tous.
Il est compréhensible qu'après plus de deux ans de pandémie, une certaine lassitude se fasse ressentir. Mais le retour à la normale ne pourra se faire que si la société apprend à vivre avec le virus. Chacun doit assumer sa propre responsabilité afin de se protéger au mieux, lui et ses proches. Dans un contexte où la vie publique suit à nouveau largement des voies connues, il est important, au vu du nombre élevé de cas actuels, que chaque citoyen puisse se faire sa propre idée de la situation. Il pourra ainsi décider pour lui-même du risque qu'il veut prendre ou s'il préfère tout de même renoncer à se rendre à un événement qui rassemble plusieurs milliers de personnes.
Pour pouvoir prendre cette décision en toute connaissance de cause, il faut disposer d'informations transparentes et accessibles à tous sur l'évolution actuelle des infections. C'est précisément pour cette raison qu'il faut saluer le fait que, contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, les chiffres actuels ont tout de même été publiés lundi, même s'ils sont moins détaillés qu'auparavant. Et il faut espérer que cela reste ainsi car il n'est pas nécessaire de disposer d'un rapport complet pour se faire sa propre opinion. Les principaux chiffres suffisent amplement et contribuent à ce que le virus ne tombe pas dans l'oubli. Car c'est le seul moyen d'éviter que la prochaine vague d'infection ne déferle plus vite que tout le monde ne le souhaiterait.
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