Pour réduire le CO2 «de bonnes lois ne suffisent pas»
Pour réduire le CO2 «de bonnes lois ne suffisent pas»
Depuis lundi, le rapport du GIEC est sur toutes les lèvres. Politiques et associations multiplient les appels à des mesures «ambitieuses et contraignantes» pour réduire les émissions de CO2. «Nous devons comprendre ce rapport comme un signal d'alarme et agir très rapidement», a déclaré la ministre de l'Environnement Carole Dieschbourg (Déi Gréng) à nos confrères du Luxemburger Wort. Le but: éviter que d'ici dix ans, la température du globe augmente de 1,5°C, augmentant ainsi les catastrophes naturelles.
Si de son côté le Luxembourg s'est engagé à réduire de 55% ses émissions carbone d'ici 2030, ce rapport montre que «de bonnes lois ne suffisent pas», souligne Carole Dieschbourg. La ministre de l'Environnement entend ainsi revoir les ambitions du Luxembourg «à la hausse» en termes d'émission de CO2, du moins «lorsque les technologies préalables sont en place et qu'il y a un consensus social».
Pour être à la hauteur de ces ambitions, la ministre plaide pour que des «mesures résolues soient prises dans tous les domaines». Un avis que partage Franz Fayot (LSAP). Dans une interview accordée au Quotidien, le ministre de l'Economie prônait une refonte du modèle économique, basée notamment sur l'économie circulaire et des «technologies de pointe moins émettrices de CO2».
Mais si «tous les grands partis sont d'accord pour reconnaître l'importance du message», Claude Wiseler, président du CSV doute de la «pertinence des mesures nationales». L'ancien ministre du Développement durable confie à nos confrères de l'Essentiel attendre «une feuille de route» de la part du gouvernement jusqu'en 2030.
Côté ONG, Greenpeace Luxembourg n'a pas caché son exaspération. «Pour une sixième fois, agissez maintenant», réclame l'association dans un communiqué, exhortant le gouvernement à faire de la protection du climat «sa priorité absolue». A ses yeux, le Luxembourg doit montrer l'exemple à l'approche de la COP26, prévue dans trois mois en Ecosse, en instaurant «des mesures de protection du climat ambitieuses et contraignantes» dans tous les secteurs.
Pour rappel, le Luxembourg a émis 8.180 tonnes d'équivalents CO2 dans les six premiers mois de 2021. Une empreinte carbone qui l'a poussé à épuiser les ressources que la Terre peut régénérer en un an plus vite que d'autres. Le Grand-Duché est le deuxième Etat au monde à avoir franchi le «jour du dépassement», juste après le Qatar.
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