Pour le gouvernement, un résident reste un résident
Pour le gouvernement, un résident reste un résident
Lundi, le ministère des Affaires étrangères avançait le chiffre de 300 personnes toujours présentes à l'étranger et désirant être rapatriées au plus vite au pays en raison de la crise du covid-19. Parmi elles, des citoyens luxembourgeois, bien sûr, mais pas que. Car sur les 614.000 résidents, 47% ne possèdent pas un passeport grand-ducal, une spécificité qui oblige le gouvernement à adopter «une procédure unique et identique pour tous», à la différence de ses voisins européens.
C'est ainsi que les 52 résidents rapatriés mercredi du Cap-Vert via un vol spécial de rapatriement opéré par Luxair ont tous suivi la procédure standard établie par le ministère, à savoir «l'évaluation d'urgence de leurs possibilités de retour au Luxembourg.» La recommandation consiste à «vérifier auprès de l'agence de voyage et/ou de la compagnie aérienne la disponibilité de vols de retour en Europe et au Luxembourg», et à «prendre contact avec l'ambassade luxembourgeoise accréditée dans le pays en question ou avec le ministère des Affaires étrangères.»
Gaëlle en a fait l'expérience. Cette citoyenne française domiciliée à Pétange se trouve depuis deux semaines au Japon et vient enfin de dénicher le moyen de réintégrer ses pénates après un chemin long et sinueux. «Au départ, je ne devais y rester qu'une semaine, avant d'aller rejoindre ma fille, partie étudier en Erasmus à Noumea. Mais rapidement, il est apparu que si je mettais le pied en Nouvelle-Calédonie, je me serais automatiquement retrouvée en quarantaine dans une chambre.»
Dans la foulée de la fermeture de l'aéroport du Findel aux passagers jusqu'au 17 avril, la quadragénaire coincée au Japon entame un parcours du combattant pour essayer de revenir au pays. De vols annulés en informations lapidaires, la galère dure plusieurs jours. Face à l'absence de réponses des autorités officielles françaises, la Pétangeoise d'adoption se tourne vers le ministère des Affaires étrangères luxembourgeois. «Et là, en l'espace d'une heure, toutes les formalités étaient réglées» pour un retour au bercail, qui passera finalement ce vendredi par Amsterdam au lieu de Paris. Gaëlle obtient une attestation pour franchir sans encombre les frontières belgo-néerlandaise et belgo-luxembourgeoise au volant de sa voiture de location.
Ce vendredi, le ministère des Affaires étrangères n'est «pas en mesure de déterminer le nombre exact de résidents non luxembourgeois susceptibles d'encore être rapatriés de l'étranger.» Néanmoins, il met en garde les voyageurs atterrissant dans un grand aéroport européen (Paris, Francfort, Amsterdam, ...) devant la «diminution drastique des moyens de transport à disposition (trains, bus, voitures de location)» pour rejoindre le Luxembourg.
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