Pour le CSV, le secteur de la santé doit être ausculté
Pour le CSV, le secteur de la santé doit être ausculté
En ce début d'année, Mars di Bartolomeo (LSAP) ne s'attendait pas à recevoir un courrier du principal parti d'opposition luxembourgeois. C'est pourtant au président socialiste de la commission Santé que le CSV a adressé une lettre, ce jeudi. Un message «ne se voulant pas agressif, mais signe de notre détermination à faire avancer le débat», indique le député Claude Wiseler qui signe l'envoi avec la cheffe de fraction chrétienne-sociale, Martine Hansen.
Pour les 21 députés, il est temps pour la commission et plus largement la Chambre tout entière de travailler sur autre chose que la crise covid. «Le devenir des personnels et des infrastructures médicales de notre pays ne peut être une question reportée sans cesse sous prétexte de cette épidémie. Que depuis des mois, nous nous soyons focalisés sur le coronavirus et ses impacts est une chose mais il ne faut pas perdre de vue la situation générale de notre système de soins et de notre secteur hospitalier.»
Aussi, le CSV vient-il de poser quatre demandes. Non seulement que soit tiré le bilan de la gestion de la crise actuelle mais bien d'autres choses comme, notamment, l'audition des acteurs de santé pour voir ce qu'il est possible d'améliorer. «Ces personnels ont travaillé sans relâche avec une solidarité exemplaire. Le moment est venu de le reconnaître et d'agir dans un esprit de solidarité politique», commentent les députés CSV. Il est temps notamment de se soucier des questions de formation.
La semaine dernière, le Premier ministre Xavier Bettel (DP) en avait convenu au terme d'une rencontre avec l'association des infirmières. Le Luxembourg doit pouvoir mieux maîtriser les filières d'enseignement médical et paramédical. Avec deux tiers des personnels du secteur d'origine frontalière, la dépendance est telle que cela fragilise le système. Un point donc sur lequel le législateur doit se pencher.
Il faut aussi que d'abord en commission Santé, mais aussi en plénière, les députés luxembourgeois s'interrogent sur le «virage ambulatoire» qu'a pris la médecine au pays. Bienfaits, inconvénients doivent être passés sous le microscope parlementaire. Plus largement encore, il faut réfléchir et activer la mise en œuvre de la vaste table ronde nationale sur la réforme du système de santé «qui n'a que trop tardé, estime Claude Wiseler. Il faut donc que le président di Bartolomeo revoie les ordres du jour proposés.»
Le CSV attendant aussi que les mois à venir servent à étudier la nécessité ou non d'établir une loi pandémique qui, fort de l'expérience traversée depuis mars, organiserait le pays face à un nouvel épisode viral massif.
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