Pour en finir avec le masque à l'école
Pour en finir avec le masque à l'école
«Laissez nos enfants respirer». le slogan n'est pas sans rappeler le «Let me breathe» de l'affaire George Floyd. Mais cette fois le message porté par un collectif de mères de famille s'adresse au gouvernement luxembourgeois. Des mamans qui viennent de déposer une pétition sur le site de la Chambre pour que l'ensemble des jeunes du pays soient dispensés de masque à l'école, au collège, en lycée mais aussi lorsqu'ils fréquentent les maisons relais. Le texte a déjà recueilli 1.100 soutiens, et il lui reste un mois encore pour atteindre les 4.500 signatures qui l'assureraient -au moins- d'un débat public devant les députés.
A l'initiative de cette contestation, Perrine Pouget assure ne pas être «dans le déni du virus». La semaine avant ce congé de Pentecôte, le covid avait d'ailleurs encore contaminé 166 jeunes, selon les chiffres du ministère de l'Education. Mais à Claude Meisch (DP) comme à la ministre de la Santé, le collectif entend faire entendre autre chose que des chiffres d'infection dans le fondamental et le secondaire. Un message de parents «inquiets des répercussions sur la santé mentale et le bon développement» des jeunes.
Pour Perrine Pouget et consorts, il est devenu intolérable que des petits doivent obligatoirement porter le masque «jusqu'à 9 heures par jour au moins pour certains». En classe, dans la cour, au périscolaire. «Et rien ne dit que le dispositif ne sera pas reconduit à la rentrée», se préoccupent les pétitionnaires qui voient dans la mesure une «injustice».
Ainsi, pourquoi un adulte testé négatif aurait-il le droit de retirer son masque pour manger et converser librement dans un restaurant quand on interdit à un enfant «qui peut être testé deux fois par semaine» de le faire une fois assis à sa place en cours? Selon Perrine Pouget, les enfants seraient ainsi devenus «les grands oubliés du retour à la normalité». A terme, ces parents craignent même que cette «soumission au masque» ne mène les enfants vers des états dépressifs.
Aussi, alors que mi-juin le gouvernement doit réviser à nouveau les mesures sanitaires en place, ce collectif invite le gouvernement à «se poser la question de la balance entre enjeux sanitaires et conséquences directes ou à long terme du port du masque». Cela alors qu'il est entendu que les plus jeunes, en cas d'infection, sont le plus souvent asymptomatiques et pas forcément si contagieux que redouté au début de l'épidémie.
A contrario toutefois, il convient de noter que les dernières données sur l'évolution de la contagion pointent une nette recrudescence de cas parmi les tranches d'âge les plus basses. Les résidents plus âgés semblant bénéficier de l'effet protecteur de la vaccination. Par ailleurs, l'école reste le quatrième foyer de contaminations repéré dans le cadre du tracing des nouveaux cas (5,6%). Loin derrière toutefois le cercle familial (40,5%) ou les activités de loisirs (6,7%).
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