Pour Déi Lenk, l'État doit créer massivement des logements publics
Pour Déi Lenk, l'État doit créer massivement des logements publics
(C./siM) - La crise du logement pourrait être maîtrisée s'il y avait une volonté politique. C'est la conviction de Déi Lénk, qui propose des pistes de solutions. «Actuellement, nous sommes confrontés à une triple crise au Luxembourg: une crise du logement, une crise de l'immobilier et une crise de la construction», avait déclaré mi-janvier le co-porte-parole de Déi Lénk, Gary Diderich, dans une tribune. Ce constat a maintenant été réitéré lors d'une conférence de presse.
De moins en moins de personnes peuvent se permettre d'acheter un bien immobilier au Luxembourg. De plus, les citoyens qui ont récemment acheté un appartement ou une maison s'effondrent sous le poids de l'inflation et de la hausse des taux d'intérêt. En outre, on construit beaucoup moins en raison de la hausse des coûts. Le secteur privé ne peut pas faire face à tout cela tout seul.
Actuellement, nous sommes confrontés à une triple crise au Luxembourg : une crise du logement, une crise de l'immobilier et une crise de la construction.
Gary Diderich, co-porte-parole de Déi Lénk
Un paquet logement avec des mesures concrètes
La gauche a élaboré un paquet logement comprenant des mesures visant à lutter de manière proactive contre la crise du logement et de l'immobilier. Selon le parti, il est temps de changer radicalement d'approche, car la politique du logement de ces dernières années a lamentablement échoué. «L'État doit s'attaquer au problème et créer massivement des logements publics», exigent Déi Lénk.
Pour ce faire, les communes et les organisations actives dans le domaine du logement devraient recevoir les moyens nécessaires. Déi Lénk suggèrent d'acquérir des logements existants. En raison de la crise actuelle, les prix baissent. C'est le bon moment pour passer à l'action, qu'il s'agisse de logements vacants, bientôt achevés ou nécessitant une rénovation énergétique.
En rénovant les bâtiments anciens, les acteurs publics et les associations contribueraient en outre à la protection du climat. Selon la gauche, les terrains en friche devraient également être rachetés et aménagés le plus rapidement possible.
Si le fonds de pension mettait en œuvre sa propre stratégie, cela permettrait de mobiliser beaucoup d'argent.
Déi Lénk
Créer une entreprise de construction avec des capitaux publics
Pour éviter les goulets d'étranglement dans la construction, Déi Lénk propose de créer une entreprise de construction à capitaux publics. «Pour financer ce paquet de logements, il suffirait de doubler exceptionnellement le budget du Fonds spécial de soutien au développement du logement pendant un an. Ainsi, ce fonds pourrait alors prendre en charge 75% des coûts d'exploitation. Les 25% restants pourraient être pris en charge par les communes et les associations».
Pour soutenir ces dernières, la gauche estime que les frais d'inscription et d'enregistrement pourraient être réduits au minimum et que la TVA sur les logements abordables pourrait être ramenée à 3%.
Le fonds de pension doit jouer son rôle
Il ne faut pas non plus oublier le rôle que peut jouer le Fonds de compensation (FDC), estime Déi Lénk. Sa stratégie prévoit un investissement de 5% dans la pierre. Or, il ressort du rapport 2021 que le fonds n'a investi cette année-là que 1,5% dans le logement. «On refuse donc ici l'utilisation d'un instrument décisif pour lutter contre la crise de l'immobilier et du logement, ce qui a fait perdre 895 millions d'euros à la politique du logement en 2021. Si le FDC appliquait sa propre stratégie, cela permettrait de mobiliser beaucoup d'argent», constate encore la gauche.
Cet article a initialement été publié sur le site du Luxemburger Wort.
(Traduction: Simon Martin)
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