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Plus de voleurs que de violeurs derrière les barreaux
Luxembourg 2 min. 18.10.2021 Cet article est archivé
Justice

Plus de voleurs que de violeurs derrière les barreaux

L'administration pénitentiaire renforce ses effectifs en vue de l'ouverture d'une troisième prison, en 2023.
Justice

Plus de voleurs que de violeurs derrière les barreaux

L'administration pénitentiaire renforce ses effectifs en vue de l'ouverture d'une troisième prison, en 2023.
Photo archives : Pierre Matgé
Luxembourg 2 min. 18.10.2021 Cet article est archivé
Justice

Plus de voleurs que de violeurs derrière les barreaux

Patrick JACQUEMOT
Patrick JACQUEMOT
Ils (et elles) sont un peu plus d'un demi-millier à séjourner en prison au Luxembourg actuellement. Et la ministre de la Justice vient de détailler les infractions qui avaient mené ces condamnés en cellule.

De hauts murs, des grilles, des gardiens et surtout un monde entouré de silence dont ne parviennent que de rares échos : un incendie dans une cellule ici, un mouvement d'humeur des détenus là, une vaccination anti-covid qui tarde... Mais qui pourrait dire qui ''se cache'' dans les cellules des deux prisons du Luxembourg? Sam Tanson (Déi Gréng), elle, a la réponse. Et la ministre de la Justice vient ainsi d'ajouter une touche au tableau pénitentiaire.


Gefängnis - Prison - gefangenschaft - strafvollzug - Schrassig - Gefangener  - prisonnier-Détenu - Uhaft - u-haft -  Foto: Pierre Matgé/Luxemburger Wort
«La prison reste le reflet de la société»
Depuis ce lundi, le centre pénitentiaire de Luxembourg est officiellement dirigé par une femme. Une première dans l'histoire de la prison de Schrassig qui va connaître, dans les prochaines années, de profonds changements. Joke Van der Stricht explique lesquels.

Ainsi, cet été, avait-elle déjà précisé les diverses populations faisant l'objet d'une incarcération. Ainsi, sur les 510 détenus de l'époque, 122 étaient des Luxembourgeois. Contre 51 Français, 36 Roumains, 18 Belges, 17 Allemands et 16 Nigérians (pour ne citer que les nationalités les plus représentées). Cette fois, en réponse au député Fred Keup (ADR), celle qui a succédé à Félix Braz a précisé les profils des détenus. 

Ainsi, au 16 septembre dernier, une majorité des détenus étaient ''tombés'' pour vol (avec violence ou larcins en tous genres). Sur les 547 prisonniers à cette date, 225 avaient été condamnés pour s'en être pris au bien d'autrui. Soit 41% des détenus. La seconde catégorie de délits réprimés se composait de personnes inculpées pour des affaires de drogue (108 détenus). Le podium pénitentiaire étant complété, sur la troisième marche par les tueurs. Ainsi, pas moins de 72 captifs purgent une peine pour homicide volontaire.


Baustelle Gefängnis Sanem -  Chantier vum Prisong zu Suessem  - Chantier Prison Sanem -  Foto: Pierre Matgé/Luxemburger Wort
Les visiteurs gagnent du temps en prison
La crise covid avait contraint les autorités à (fortement) limiter les conditions d'accueil des proches des détenus ces derniers mois. Une situation dénoncée et qui pousse l'administration pénitentiaire à assouplir (un peu) les règles fixées.

A noter que la délinquance en col blanc complète la cohorte des détenus des centres pénitentiaires de Luxembourg et Givenich. Ainsi, pour avoir été pris en flagrant délit d'escroquerie (économique ou financière), 20 personnes sont actuellement derrière les verrous. 

Quant aux délinquants sexuels, ils sont loin d'être en nombre. Seulement 26 sont actuellement sous surveillance carcérale (-de 5% des détenus).

Voilà pour la photo flash des prisons aujourd'hui. Portrait qui devrait être complété, en 2023, par l'ouverture d'un nouvel établissement à Sanem. Ainsi, le chantier d'Uerschterhaff se poursuit-il ouvrant la perspective pour les autorités judiciaires de disposer dans un avenir proche d’une deuxième prison fermée, réservée aux personnes en détention préventive, en attente d’un jugement définitif.


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