Plus de voleurs que de violeurs derrière les barreaux
Plus de voleurs que de violeurs derrière les barreaux
De hauts murs, des grilles, des gardiens et surtout un monde entouré de silence dont ne parviennent que de rares échos : un incendie dans une cellule ici, un mouvement d'humeur des détenus là, une vaccination anti-covid qui tarde... Mais qui pourrait dire qui ''se cache'' dans les cellules des deux prisons du Luxembourg? Sam Tanson (Déi Gréng), elle, a la réponse. Et la ministre de la Justice vient ainsi d'ajouter une touche au tableau pénitentiaire.
Ainsi, cet été, avait-elle déjà précisé les diverses populations faisant l'objet d'une incarcération. Ainsi, sur les 510 détenus de l'époque, 122 étaient des Luxembourgeois. Contre 51 Français, 36 Roumains, 18 Belges, 17 Allemands et 16 Nigérians (pour ne citer que les nationalités les plus représentées). Cette fois, en réponse au député Fred Keup (ADR), celle qui a succédé à Félix Braz a précisé les profils des détenus.
Ainsi, au 16 septembre dernier, une majorité des détenus étaient ''tombés'' pour vol (avec violence ou larcins en tous genres). Sur les 547 prisonniers à cette date, 225 avaient été condamnés pour s'en être pris au bien d'autrui. Soit 41% des détenus. La seconde catégorie de délits réprimés se composait de personnes inculpées pour des affaires de drogue (108 détenus). Le podium pénitentiaire étant complété, sur la troisième marche par les tueurs. Ainsi, pas moins de 72 captifs purgent une peine pour homicide volontaire.
A noter que la délinquance en col blanc complète la cohorte des détenus des centres pénitentiaires de Luxembourg et Givenich. Ainsi, pour avoir été pris en flagrant délit d'escroquerie (économique ou financière), 20 personnes sont actuellement derrière les verrous.
Quant aux délinquants sexuels, ils sont loin d'être en nombre. Seulement 26 sont actuellement sous surveillance carcérale (-de 5% des détenus).
Voilà pour la photo flash des prisons aujourd'hui. Portrait qui devrait être complété, en 2023, par l'ouverture d'un nouvel établissement à Sanem. Ainsi, le chantier d'Uerschterhaff se poursuit-il ouvrant la perspective pour les autorités judiciaires de disposer dans un avenir proche d’une deuxième prison fermée, réservée aux personnes en détention préventive, en attente d’un jugement définitif.
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