Peu d'absences à cause d'Omicron dans les services publics
Peu d'absences à cause d'Omicron dans les services publics
(S.MN. avec Glenn SCHWALLER) La vague Omicron continue de sévir au Luxembourg. Presque chaque jour, le variant du virus fait atteindre de nouveaux sommets du point de vue du nombre de nouvelles infections au covid-19. Cette situation met également sous pression les employeurs, qui doivent faire face à une augmentation des absences du personnel en raison des infections et des mesures de quarantaine et d'isolement.
Ces dernières semaines, par exemple, les rapports faisant état de taux d'absentéisme élevés dans les rangs du personnel scolaire. En plus du nombre élevé d'infections, l'obligation d'utiliser la 3G sur le lieu de travail est entrée en vigueur mi-janvier. Il est devenu beaucoup plus difficile pour le personnel non vacciné de continuer à travailler, car il doit présenter chaque jour un résultat de test négatif. Malgré la menace d'une augmentation de l'absentéisme, les prestataires de services publics et les employeurs semblent avoir traversé la vague sans encombre jusqu'à présent et avoir surmonté l'introduction de la 3G obligatoire sans incidents majeurs.
Les pannes sont donc limitées et la plupart des services peuvent continuer à être proposés sans grandes coupures. Des plans sont toutefois déjà en place pour les cas d'urgence. C'est le cas par exemple de la police. Selon le porte-parole de la police Frank Stoltz, interrogé par le Luxemburger Wort, celle-ci doit renoncer en moyenne à 60 à 70 fonctionnaires par jour en raison d'une infection au covid-19.
A cela s'ajoutent encore des absences isolées de personnel en raison de mesures de quarantaine. Sur un effectif total de 2.800 fonctionnaires et membres civils de la police, le nombre d'absences est donc relativement faible. «Tous nos services et missions ont pu être assurés jusqu'à présent et peuvent encore l'être», indique Frank Stoltz, porte-parole de la police. Jusqu'à présent, ces absences n'ont pas non plus eu d'impact sur la garantie des services de la police. «Tous nos services et missions ont pu et peuvent encore être exécutés», poursuit Frank Stoltz. Pour qu'il en soit de même à l'avenir et pour éviter de nouvelles absences, des mesures ont été prises en conséquence.
Ainsi, comme l'explique le porte-parole, on mise sur un fractionnement des équipes respectives ainsi que sur des répartitions fixes des paires de travail. En outre, on continuera à recourir au home office partout où cela est possible.
Faible taux d'absentéisme dans les services de secours
Le tableau est similaire dans les rangs du CGDIS. Les absences de personnel ne constituent donc pas un problème majeur pour les services de secours. «Les taux d'absentéisme sont actuellement plutôt stables chez nous, et même légèrement en baisse depuis la semaine dernière», explique l'attaché de presse Cédric Gantzer, interrogé par le Luxemburger Wort. Outre les pannes habituelles, on a ainsi eu la semaine dernière une augmentation supplémentaire du taux de panne de seulement 2,2%, qui s'explique par le covid-19 et les infections ou quarantaines qui y sont liées, poursuit Cédric Gantzer.
Il attribue également le fait qu'il y ait si peu de pannes aux mesures de protection prises au sein de l'organisation de sauvetage. «Dès le début de la pandémie, nous avons pris des mesures internes pour limiter la propagation du virus dans nos rangs», explique le porte-parole. Des adaptations en ce sens auraient donc déjà eu lieu en février 2020, soit avant même que la pandémie ne prenne de l'ampleur au Luxembourg et en Europe.
Une transition sans heurts
«Même actuellement, le port du masque reste obligatoire dans tous les bâtiments du CGDIS et nous soutenons la possibilité pour les employés de travailler à domicile, du moins dans tous les services où cela est possible. Nos collaborateurs comprennent dans leur grande majorité la nécessité de la vaccination et des tests», poursuit Cédric Gantzer, porte-parole du CGDIS Pendant ce temps, la transition vers la 3G sur le lieu de travail s'est déroulée sans incident. «Pour nous, l'introduction de la 3G n'a pas eu d'effet sensible sur les pertes de personnel», poursuit Cédric Gantzer. «Nos collaborateurs comprennent dans leur grande majorité la nécessité de la vaccination et des tests», explique le porte-parole.
«Comme les pannes ont été limitées jusqu'à présent, toutes les missions de sauvetage peuvent toujours être effectuées. Pour éviter que cela ne change à l'avenir, la situation autour de la pandémie est toutefois surveillée en permanence. Nous avons mis en place un plan interne il y a deux ans pour continuer à assurer tous les services, et ce plan est régulièrement adapté», poursuit le porte-parole. «L'objectif principal de ces efforts est que les forces d'intervention du CGDIS puissent continuer à faire face à toutes les missions à l'échelle nationale.»
Des conséquences à peine perceptibles pour les CFL
Si les forces de police et de secours ont donc surmonté sans trop de problèmes la vague Omicron et l'introduction de la 3G obligatoire, il semble en aller de même pour les sociétés d'exploitation des transports en commun. C'est le cas, entre autres, des CFL. Tous les services de la société ferroviaire peuvent continuer à être proposés, comme l'explique Tom Ewert, responsable de la communication des CFL. «Toutefois, ces dernières semaines, nous avons constaté une augmentation des pannes dues à Omicron», poursuit Ewert.
En revanche, l'introduction de la règle 3G n'a pas eu d'influence sur les processus de travail de la société ferroviaire, la transition s'est déroulée sans incidents majeurs. « Nos préparatifs portent donc leurs fruits», déclare le porte-parole en se félicitant des dispositions prises en interne.
Préparés pour les cas d'urgence
A l'instar de la police, les CFL se sont toutefois déjà préparés à une éventuelle situation d'urgence et ont élaboré un plan d'urgence à titre préventif. Celui-ci doit permettre de maintenir tous les services même en cas d'augmentation des infections et d'accroissement des absences du personnel. «Nous surveillons de près les évolutions de cas de covid-19 au sein de notre entreprise afin de pouvoir réagir le plus rapidement possible», explique Ewert.
Ce qui est valable pour le train semble l'être aussi pour le transport par bus, du moins pour les Autobus de la ville de Luxembourg (AVL) de la capitale. «Une douzaine de collaborateurs ne peuvent actuellement pas effectuer leur travail chez AVL en raison d'isolations et de quarantaines», explique Christopher Probst, porte-parole de la ville de Luxembourg, interrogé par le Luxemburger Wort. «Cela correspond à un pourcentage de seulement deux pour cent de l'ensemble du personnel. Les employés de la Ville de Luxembourg bénéficient de leurs propres centres de test. L'introduction de la 3G n'a pas non plus eu d'influence significative sur la garantie des services. Cela est toutefois dû aux possibilités de test supplémentaires que la commune offre à ses collaborateurs.»
Depuis la semaine dernière, la capitale exploite en effet trois centres de test qui sont exclusivement à la disposition de ses propres employés. Ceux-ci ne doivent payer que cinq euros pour un test, le reste étant pris en charge par la Ville de Luxembourg. Il s'agit ainsi d'éviter une augmentation du taux de panne qui ne permettrait plus de garantir l'exécution de certains services communaux. Les pannes dues à l'introduction de la 3G ont ainsi pu être minimisées, comme l'explique le porte-parole. De même, les absences dues à l'isolement et à la mise en quarantaine des collaborateurs dans les rangs de l'AVL peuvent actuellement encore être absorbées sans problème. «Mais la situation reste bien entendu sous surveillance. Un plan par étapes a déjà été élaboré pour le cas où la situation se détériorerait encore.»
«Celui-ci permet d'adapter les horaires de certaines lignes de bus et donc de s'en sortir avec moins de personnel», explique Probst en décrivant les dispositions qui seraient prises en cas d'urgence. «Il n'est toutefois pas encore nécessaire de recourir à ce scénario actuellement », poursuit-il.
Pas de pannes grâce à la règle 3G chez Luxtram
Mais même ceux qui préfèrent prendre le tram plutôt que le bus dans la capitale n'ont pas à s'inquiéter pour le moment. Ainsi, l'entreprise exploitante Luxtram ne signale aucun effet significatif de la pandémie. «Actuellement, 159 personnes travaillent chez Luxtram, il n'y a pas de pannes dues à l'introduction de la 3G», indique l'entreprise dans sa réponse. Mais même si les absences du personnel devaient se multiplier, il serait possible de recourir à des alternatives, par exemple à des adaptations des plans de travail internes ainsi qu'à des modifications des fréquences et des horaires du tram, selon des sources officielles.
Des trajets de bus sont annulés dans le nord du pays
La situation est toutefois différente dans le nord du pays. Là, en raison d'absences de personnel dues au nouveau mutant du virus, la ligne de bus 682 entre Clervaux et Helzingen connaîtra quelques annulations dans les jours à venir. Concrètement, c'est à chaque fois le dernier départ de la journée qui est concerné et qui sera supprimé tous les jours jusqu'à vendredi prochain. La ligne de bus 686 entre Ulfingen et la ville belge de Saint-Vith ne sera même pas desservie du tout le dimanche 30 janvier prochain. C'est ce qu'a fait savoir lundi le ministère de la Mobilité compétent dans une lettre officielle.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
