Passerelle sous le Pont Adolphe: la LVI réagit: Une piste «esthétique» mais pas 100% pratique pour les cyclistes
Passerelle sous le Pont Adolphe: la LVI réagit: Une piste «esthétique» mais pas 100% pratique pour les cyclistes
(MF) - Le projet de construire une piste de vélo suspendue sous le Pont Adolphe ne répond pas aux attentes de la Lëtzebuerger Vëlos-Initiativ (LVI). Il comporte surtout une tare aux yeux du président Gust Muller: une seule rampe d'accès côté Ville-Haute «obligera les cyclistes à croiser le trafic du boulevard Royal et de l'avenue Marie-Thérèse». Pas idéal, du point de vue de la sécurité.
Gust Muller, le président de la LVI n'est pas foncièrement contre le projet d'une passerelle flottante pour passer du quartier de la gare à la Ville-Haute de Luxembourg. Il qualifie le projet d'«original», de «fin et esthétique» et «ne voit pas de contradiction de la piste avec le monument historique», c'est-à-dire du pont daté de 1903.
Une piste de 4 mètres de large, c'est même «tout à fait correct pour circuler en vélo», d'autant que «la piste réservée aux vélos sera délimitée au milieu de la passerelle.»
L'ennui, aux yeux de ce spécialiste du déplacement à vélo, c'est que «nous aurions aimé avoir deux accès des deux côtés du Pont Adolphe». Mais le projet n'en prévoit que trois. Dont une seule rampe d'accès pour les vélos du côté de la Ville Haute. L'autre accès étant un large escalier d'accès pour les piétons. Et c'est gênant pour tous les cyclistes qui voudront se rendre sur la passerelle en provenance de la Place de la Constitution et inversement.
Ne pas sous-estimer le phénomène du vertige
«Le désavantage est que les cyclistes qui voudront descendre vers la passerelle, devront traverser le boulevard Royal et l'Avenue Marie-Thérèse. C'est-à-dire s'arrêter d'abord à deux feux rouges», a déjà analysé Gust Muller. Consultée en amont par le ministère du Développement durable, la LVI a toutefois saisi qu'«il y a un problème technique et d'espace pour réaliser cette 4e sortie pour vélos du côté de la Gëlle Fra».
Gust Muller sait bien que «c'est trop tard» mais il aurait surtout préféré que «le tablier du pont soit élargi afin qu'il y ait de la place pour tout le monde: les voitures, le tram et les cyclistes». La variante défendue il y a déjà cinq ans par la LVI. Mais combiner la piste cyclable avec un des trottoirs prévus sur le plan «entraînerait le rehaussement des balustres existants de 30 cm», a calculé le ministère.
Le président de la LVI estime qu'il existe un autre problème «à ne pas sous-estimer. Il y a des cyclistes qui n'oseront pas prendre la piste cyclable sous le pont à cause du vertige». En circulant sur la piste flottante, suspendue à 65 mètres du sol, piétons et cyclistes verront la vallée de la Pétrusse à travers les mailles du grillage qui servira de garde-fou.
