Pas de vaccin prioritaire pour les sans-abris
Pas de vaccin prioritaire pour les sans-abris
Vulnérables, incontestablement les sans-abris le sont. Mais alors que le Luxembourg a déjà procédé à l'administration de 46.709 doses anti-covid, les personnes à la rue ne bénéficieront pas dans l'immédiat de la campagne vaccinale en cours. Paulette Lenert (LSAP) l'a réaffirmé au député Paul Galles (CSV), qui la questionnait à ce sujet.
Pour la ministre de la Santé, le phasage décidé ne tient pas compte de critères sociaux. «Les personnes en situation de précarité seront donc vaccinées en phase 6 au plus tard, en fonction de leur âge.» La seule exception pouvant être, comme pour n'importe quel autre citoyen, l'état de santé du sans-abri. S'il présente une comorbidité (telle que définie avec le Comité national d'éthique) alors il peut intégrer la campagne de vaccination selon le calendrier prévu en fonction des différents états sanitaires du public concerné.
Tout comme le statut professionnel n'a pas été pris en compte pour fixer l'ordre de passage dans les centres de vaccination. Et cela au grand dam, par exemple, des salariés du secteur funéraire.
Cependant, la ministre socialiste assure que «l'accès au vaccin sera garanti à tous». Tous donc y compris les SDF, mais aussi immigrés clandestins pris en charge, femmes isolées en structure, prostituées, demandeurs d'asile, etc. «Un groupe de travail a d'ailleurs été mis en place à ce sujet», indique Paulette Lenert.
Participent aux discussions aussi bien la direction de la Santé que le ministère de la Famille, celui de l'Egalité, des Affaires étrangères mais aussi les villes d'Esch et Luxembourg, une série d'asbl mais également des représentants du Syvicol (pour les offices sociaux).
Les discussions ne portent d'ailleurs pas seulement sur l'accès au vaccin anti-covid mais aussi sur l'inclusion des personnes en marge au Large Scale Testing, à la protection contre la grippe et la mise en place de solution d'hébergement en cas de situation de cas contact nécessitant un isolement ou une mise en quarantaine. Le défi tient de la prise de contact avec ces individus, «l'invitation», car certaines personnes n'étant pas affiliées à la CNS ou ne disposant pas d'une adresse, elles restent donc difficilement joignables sans l'aide des structures sociales.
Quelle que soit la situation sociale des individus, Paulette Lenert précise également que la vaccination reste facultative, un choix, et non une obligation.
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