Pas de temps perdu pour le futur siège de Post
Pas de temps perdu pour le futur siège de Post
C'est l'heure du congé collectif, et les équipes actuellement engagées dans la construction du futur siège du groupe Post y auront bien droit. A compter du 31 juillet, repos pour les quelque 70 ouvriers qui s'activent actuellement sur le chantier, face à la gare. Et pour Thomas Weier, l'information est loin d'être négligeable : «Cela signifie que malgré l'interruption de toute activité pendant cinq semaines et demie, notre planning tient encore la route...» Et le chef du service Architecture et Génie civil du groupe de respirer. «C'est vrai que du 16 mars au 20 avril, j'ai compté les jours de retard, presque les heures même!»
Car même si l'inauguration du bâtiment n'est programmée que d'ici deux ans, le timing reste serré pour venir à bout de cette «reconstruction monumentale» dont la première pierre a été posée en octobre dernier. «Pour nous, l'arrêt, imposé en raison du confinement, n'a finalement impacté que les entreprises du gros oeuvre. La chance, c'est que nous avons eu un hiver doux (sans jour d'arrêt pour cause d'intempérie) et que le chantier avait bien progressé avant le lockdown», rassure le technicien. Sitôt le secteur du bâtiment autorisé à remettre les bottes «les entreprises en ont mis un gros coup pour compenser le temps perdu».
A regarder son calendrier, Thomas Weier peut donc lui aussi partir en repos soulagé: le retard est comblé et les autres corps de métiers attendus pourront agir sans délai à la reprise. «Certaines entreprises sont déjà présentes sur site, pour des interventions sur les évacuations sanitaires ou l'électricité. L'essentiel est préservé : le timing, et donc nous évitons un engorgement des entreprises sur place qui aurait pu nuire à la sécurité globale du chantier». D'ailleurs, à ce jour, aucun accident du travail sérieux n'est à déplorer.
Actuellement, le chantier a bien avancé, sous terre d'abord. Sont en place quatre niveaux qui, à l'avenir, feront office de parking, locaux techniques, salles du système de chauffage-climatisation mais aussi lieux de stockage des archives de l'entreprise publique qui reste le 1er employeur du pays. Mais le bâtiment a aussi commencé son ascension, avec deux étages réalisés (sur 9). «En rez-de-chaussée, on voit déjà se préfigurer l'espace shop qui accueillera les usagers», indique Thomas Weier en passant entre les piliers qui soutiennent encore le vaste hall qui s'ouvrira vers la place de la Gare.
A visiter le chantier, les espaces commencent ainsi à prendre forme. Ici la cage pour les cinq ascenseurs. Là-bas, le vaste espace dédié à l'installation d'un escalier monumental. Et le bureau du directeur général, Claude Strasser, dans tout ça? «Il n'est pas encore construit. Mais, non il ne sera pas au dernier étage. L'idée dans la disposition des espaces n'était pas de placer la hiérarchie au sommet de tout le personnel, plutôt au cœur du dispositif». Bien plus qu'un simple détail.
Il y a aussi cette cour intérieure, imaginée par les architectes de Metaform, pour amener plus de convivialité encore à ce vaisseau de béton et de verre. «L'endroit accueillera près d'un millier de salariés, il faut donc des espaces autres que des bureaux et des couloirs pour que chacun se sente bien», commente le chef du service Architecture et Génie civil.
Mais bien plus que la convivialité des lieux, c'est sur la durabilité de la construction qu'insiste Thomas Weier. Car, une fois terminé, le bâtiment sera doté de panneaux solaires, récupérateurs d'eau de pluie, de vitrage haute performance, d'un système de climatisation peu énergivore. «Nous visons une certification DGMB platine, c'est un des plus hauts niveaux qui existe. » Sachant que Post a déjà une bonne expérience dans le domaine; les locaux Editus à Kayl ou le bâtiment Mercier ayant déjà obtenu cette labellisation.
Mercier qui vit donc ses dernières années d'occupation par les employés du groupe postal. Sachant que l'immeuble de la rue de Reims ne restera pas vide bien longtemps. L'Office des publications de l'Union européenne prendra le relais, en tant que locataire de la bâtisse inaugurée voilà trois ans seulement. Une étape immobilière qui aura donc été bien brève, bien plus courte que l'occupation du siège historique à Hamilius. Le fameux Hôtel des Postes qui, lui, accueillera d'ici 2023 hôtel, commerces et restaurant après une réfection d'envergure.
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