Pas de plafonnement des prix du gaz à l'échelle européenne
Pas de plafonnement des prix du gaz à l'échelle européenne
«Le Luxembourg, comme une majorité d’États membres, n’est pas favorable à la question d’un plafonnement général des prix du gaz qui a été évoquée à plusieurs reprises dans le cadre du Conseil européen et du conseil des ministres de l’Énergie.» Les propos de Claude Turmes, ministre de l'Energie, sont clairs et confirment, une nouvelle fois, la position du gouvernement luxembourgeois sur le sujet.
Pour justifier cette dernière, il est rappelé que «l’instauration d’un tel plafonnement des prix pourrait nuire à la capacité de l’Union européenne à attirer les approvisionnements par gazoducs et en GNL provenant d’autres canaux d’approvisionnement, et aggraverait encore la pénurie (concurrence au niveau du GNL notamment avec l’Asie)».
Pour les achats groupés, le Luxembourg avisera en temps voulu
Claude Turmes (déi Gréng) répond ainsi à une question parlementaire du député Mars Di Bartolomeo (LSAP), qui évoquait la volonté de la présidence française de l'Union européenne (qui s'est achevée ce jeudi 30 juin) de voir ce dispositif se mettre en place. Il était aussi question d'achats groupés de gaz.
Sur ce point, Claude Turmes rappelle la communication effectuée le 18 mai dernier par la Commission européenne. «La mise en place récente d’une plateforme de l'Union européenne pour l'énergie devrait contribuer à garantir l'approvisionnement énergétique à des prix équitables ainsi qu'à réduire et, à terme, à éliminer la dépendance de l'UE à l'égard du gaz russe. La plateforme vise à regrouper la demande de gaz dans l'UE sur une base volontaire afin d'attirer des approvisionnements fiables provenant des marchés mondiaux et d'atténuer les effets sur les prix», indique le ministre de l'Energie. «Le Luxembourg suit avec attention la mise en place de cet instrument et décidera en temps voulu du volume et de la forme de sa participation», poursuit-il.
Des mesures nationales complémentaires
Si des mesures sont prises à l'échelle européenne, la Commission estime que des mesures nationales compatibles avec ses règles peuvent également être bénéfiques pour les consommateurs. «La Commission prévoit que les États membres peuvent, dans les circonstances actuelles, élargir la réglementation des prix de détail applicable au gaz naturel. Cela est particulièrement important lorsque le gaz joue un rôle particulier dans le chauffage et les matières premières industrielles», souligne Claude Turmes dans sa réponse à Mars Di Bartolomeo, rappelant que le Luxembourg a déjà pris une mesure en ce sens, entrée en vigueur le 1er mai dernier. Il s'agit de «la prise en charge pour tous les clients résidentiels des tarifs de réseau de gaz naturel au Luxembourg par l’État».
Pour conclure, le ministre de l'Energie, qui a tiré la sonnette d'alarme en début de semaine et averti que l'hiver prochain pourrait être très compliqué au niveau énergétique, déclare que «le Luxembourg soutient la communication de la Commission du 18 mai, et notamment la préparation adéquate à une éventuelle cessation totale de l’approvisionnement en gaz russe».
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