Pas de licenciement pour les salariés anti-CovidCheck
Pas de licenciement pour les salariés anti-CovidCheck
Pas de travail pour les opposants au CovidCheck. Pour embaucher, il faudra bientôt être vacciné, guéri ou testé. A partir du 15 janvier 2022, et jusqu'au 28 février au moins, le CovidCheck fera son entrée dans le monde du travail, dans sa version «3G». Annoncée par Xavier Bettel lundi dernier, cette mesure sanitaire a été validée par les syndicats et le patronat, après une semaine de pourparlers.
Le gouvernement laisse ainsi un mois et demi pour que les sociétés luxembourgeoises s'organisent. A la mi-janvier, il faudra ensuite contrôler les non-vaccinés ou guéris d'une infection covid. Ces derniers devront en effet se soumettre à un test rapide certifié quotidiennement, ou à un test PCR valable 48 heures, pour pouvoir se rendre au travail. Ces tests seront à la charge du salarié, sauf s'il consent à passer sous l'aiguille. Dans ce cas, l'Etat s'engage à offrir des tests rapides, dans un premier temps, jusqu’au 28 février.
Mais que se passera-t-il en cas de refus ? C'était là la principale crainte des syndicats OGBL, LCGB, et CGFP qui se sont assis autour de la table cette semaine pour discuter. Si 54% des travailleurs luxembourgeois officient à un poste où le télétravail peut être une solution en cas d'inaccessibilité de leur poste, les 46% restants seront priés de prendre des vacances, en accord avec leur employeur.
Dans les cas où l'employé se voit refuser son congé payé, il devra prendre un congé sans solde, et ne sera donc pas rémunéré. Si la paye ou le traitement risque possiblement de diminuer pendant ces six semaines, aucun employé (dans le privé comme au sein des administrations) ne pourra être licencié en cas de CovidCheck non valide. Les cotisations sociales des travailleurs seront par ailleurs maintenues, ont affirmé Dan Kersch, le ministre du Travail, et Marc Hansen, le ministre de la Fonction publique.
De leur côté, les enseignants verront les heures non travaillées déduites du compte épargne-temps, a précisé le ministre de la Fonction publique.
Pour Dan Kersch, cette mesure représente «un signal très fort envoyé à la société». Présenté comme un dernier rempart pour éviter l'obligation vaccinale, voire un confinement, l'extension du CovidCheck doit maintenant être validée par la Chambre des députés.
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