«Ouvrir l'école le plus longtemps possible»
«Ouvrir l'école le plus longtemps possible»
«Tant que possible, il faudra offrir l'enseignement en présentiel.» Le ministre de l'Education n'a pas tardé, vendredi, avant d'annoncer qu'elle serait la ligne de conduite scolaire pour la fin de l'année académique. Remettre les enfants en classe, qu'ils puissent échanger avec leurs professeurs, s'amuser entre eux et reprendre goût à l'enseignement : voilà la priorité d'ici juillet. Donc c'est clair : école pour tout le monde dès la fin des congés de Carnaval. Et cela vaut aussi bien en fondamental qu'au secondaire ou pour les centres de compétence.
Car, au-delà des infections, le péril qui guette les jeunes Luxembourgeois et devient chaque jour plus clair aux yeux de Claude Meisch (DP) tient en quatre mots/maux : restrictions, angoisse, isolement, monotonie. Autant de facteurs qui, depuis le début de la crise et le premier confinement de mars 2020, ont fini par user petits et adolescents.
«Désormais maintenir les écoles ouvertes le plus longtemps possible fait donc consensus, assure le ministre. C'est la dernière institution qui doit fermer, car les jeunes ont besoin d'un cadre, de leur enseignant, de leurs amis.» Un trio remède à la mélancolie autant qu'au risque de décrochage scolaire.
Sauf que l'épidémie covid continue à vouloir contrecarrer le leitmotiv de cette rentrée 2020-21 «Plus de place à l'enseignement, moins de place au virus». La faute désormais aux variants bien plus prompts à se répandre parmi les 0-19 ans. Le ministre de l'Education ne l'a pas caché : oui, le virus est «présent au niveau général à l'école». De 168 cas positifs repérés lors de la troisième semaine de janvier, le compteur a grimpé jusqu'à 379 infectés début février...
Une flambée qui a remis en pratique l'école à distance pour nombre d'élèves avant ces vacances. Mais de cela Claude Meisch ne veut plus, en tout cas souhaite l'éviter autant que possible pour les cinq mois de cours restants. Aussi, dans dix jours, la rentrée répondra à des «mesures sanitaires renforcées.»
Si la propagation du virus venait à être repérée ici ou là, le ministre compte sur un comité de pilotage pour décider, au cas par cas, le cran à pousser dans l'organisation de la vie scolaire. Ce Plan d'étape adapté, comme il le nomme, Claude Meisch l'envisage, par exemple, ainsi pour le fondamental : les classes pourraient être séparées en deux groupes, celui qui suit les cours le matin étant le même que celui pris en charge en maison relais l'après-midi. «L'idée étant donc de poursuivre les cours en classe, en limitant les brassages».
Même ligne dans le secondaire. En cas de présence accrue du virus dans leur établissement, les 5e et 6e devraient suivre un apprentissage en alternance par demi-groupe, demi-journée (comme ce qui se pratique déjà pour les 4e et 2e). Les élèves de 7e et 1ère, eux, seraient soumis à un régime particulier avec une présence en classe permanente. Pourquoi eux? «Parce que les uns sont des nouveaux entrants au lycée dont il convient d'assurer la bonne intégration. Parce que les autres doivent être amenés au mieux vers leur future vie d'étudiants», indique Claude Meisch.
Et si d'orange clair, la situation vire à l'orange foncé, le ministère de l'Education a déjà prévu l'organisation. Les cours auraient alors lieu en présentiel le matin, à distance ensuite. Avec fermeture alors des cantines, des maisons relais et des éventuelles activités périscolaires; les parents pouvant donc demander à bénéficier d'un congé pour raison familiale pour accompagner leur enfant. Sachant que pour garçons et filles en possible décrochage scolaire ou en retard sur le programme, un soutien individuel pourra être proposé.
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