Objectif 20.000 tests par jour au Luxembourg
Objectif 20.000 tests par jour au Luxembourg
Le gouvernement a décidé de passer la vitesse supérieure en matière de dépistage du covid-19. Si à ce jour, près de 65.000 personnes ont été testées depuis le début de la crise, dès le 27 mai et jusqu'au 28 juillet, les autorités vont étendre la capacité maximale à 20.000 tests quotidiens. Pour atteindre cet objectif, 20 stations de dépistage (17 drive-in, deux stations à pied et à vélo et une à pied) seront mises en place dès ce lundi.
Ce dépistage à grande échelle représente «un pilier majeur de la stratégie du gouvernement dans la lutte contre l'épidémie», selon Claude Meisch (DP), ministre de l'Éducation nationale et de la Recherche. Vu que ce dépistage s'effectuera sur une base strictement volontaire, Paulette Lenert (LSAP), ministre de la Santé lance ce vendredi «un appel général à la solidarité» et à «la collaboration de toutes et tous» afin de pouvoir recueillir des échantillons les plus larges possible.
Claude Meisch voit dans cette participation «un signe de responsabilité collective». Les personnes seront «réparties en trois catégories», précise Paul Wilmes, porte-parole de la Task force covid-19 Research Luxembourg. Le premier groupe comprend ceux et celles qui encourent les risques les plus importants d'exposition au virus (personnels de la santé, policiers, coiffeurs, le secteur de l'Horesca ou le personnel des maisons de soins. Ils seront invités à se faire tester toutes les deux semaines.
La deuxième catégorie rassemble les personnes travaillant ou s'apprêtant à retrouver leur lieu de travail habituel. Ces tests de salariés permettront d'établir la prévalence par cluster d'activité. Ils font office d'avertissements précoces afin d'isoler rapidement les cas positifs et de retracer leurs contacts. Enfin, l'ensemble de la population représente le troisième ensemble. «Nous n'allons pas tester tout le monde, indique Paul Wilmes, mais des échantillons représentatifs choisis par secteurs d'activité et par régions du pays.»
En pratique, les particuliers concernés (luxembourgeois, résidents étrangers, français, belges et allemands) recevront d'ici peu par voie postale une invitation à se faire dépister. Sur base volontaire, ils prendront ensuite un rendez-vous via un portail en ligne pour effectuer un frottis de la gorge dans une des stations de dépistage.
Dans les deux jours, ils recevront un SMS avec le résultat de leur test. Dans le cas où celui-ci se révèle positif, ils seront contactés par l'Inspection sanitaire qui veillera à leur mise en quarantaine et procédera au traçage de leurs contacts. Comme l'explique la ministre de la Santé, ce traçage fait l'objet d'«une définition précise dans une directive européenne», qui parle «d'une présence à moins de deux mètres durant 15 minutes sans le port du masque».
Un délai rallongé
Le but de cette opération d'envergure est de dresser un maillage aussi vaste et précis que possible à travers tout le pays en vue d'identifier «dès la fin juillet» toutes les personnes asymptomatiques porteuses du virus pour ensuite les isoler et éviter ainsi la propagation.
A noter, durant la présentation, de cette opération, la ministre de la Santé s'est montrée muette sur le retard au démarrage de cette opération. Tout comme elle n'a dit mot sur la durée de cette observation à grande échelle qui, initialement, avait été annoncée sur un mois.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
