Nuée d'artisans sur le tarmac du Findel
Nuée d'artisans sur le tarmac du Findel
«C'est une opération incroyable.» Tom Wirion, directeur général de la Chambre des métiers, n'en revient pas lui-même. Depuis ce vendredi matin, voilà que son organisme (en collaboration avec l'armée) fait face à la première vague d'entrepreneurs attendus pour recevoir les protections buccales indispensables à la reprise de certaines activités lundi 20 avril. Et, dès les premières heures de la matinée, les chefs d'entreprise font la queue à l'entrée du parking E du Findel.
Jusqu'à dimanche inclus, cela va ainsi être un ballet incessant de véhicules. Le temps de distribuer les 600.000 masques (offerts par le gouvernement). Mais déjà une troisième ligne dans le drive-in mis en place doit se mettre en place... «L'afflux est grand mais l'organisation tient», souffle Tom Wirion alors que le ministre de la Défense arrive. François Bausch (Déi Gréng) est venu vérifier la bonne coordination entre "ses" militaires et les troupes de la Chambre des métiers.
Chacun a un rôle dans cette opération inédite : aux administratifs le soin de vérifier si l'entreprise présente fait bien partie de la liste des bénéficiaires du jour, aux soldats de délivrer le nombre exact de protections : cinq par salariés. Le même nombre que le quota attribué par l'Etat aux habitants des 102 communes du pays.
La Chambre des métiers a divisé la liste de ses adhérents par ordre alphabétique. Vendredi, seront servies les enseignes de A à J; suivront samedi les firmes de K à P et, enfin, dimanche pour celles identifiées de Q à Z. Ensuite, il sera temps pour l'économie de redémarrer. Evidemment, nous sommes conscients que cinq masques, ça ne suffira pas à tenir des semaines. Mais, il faut prendre cela comme un kit de départ, assure le responsable consulaire. Cela rassurera chacun, et cela soulagera les entreprises et leurs employés qui reprennent leur activité.
Aussi, passé ce premier ravitaillement massif, Tom Wirion insiste bien auprès des artisans et chefs d'entreprise qu'il reste toujours de leur responsabilité de veiller à la santé de leurs salariés. Que ce soit via la mise en place de mesures sanitaires (sur les chantiers, en atelier, dans les vestiaires, réfectoires ou camionnettes) ou via la distribution de protections. «Là, nous avons organisé vite une opération coup de poing. Nous discutons maintenant pour savoir s'il est utile pour ses affiliés que la Chambre des métiers mette en place une centrale d'achats groupés. Ce n'est pas exclu, mais pas décidé non plus», assure Tom Wirion.
Mais pour l'heure, «il faut réussir ce challenge», commente le directeur général. Le parking E ne désemplit pas, ce n'est pas le moment d'avoir l'esprit ailleurs. Au fait, pour les entrepreneurs invités, pas la peine de se précipiter dès l'aube. «Il y a suffisamment de masques en stock pour chacun, et l'idée n'est vraiment pas : premiers arrivés, premiers servis », indiquent les représentants de la Chambre pour parer à toute précipitation inutile.
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