«Nous avons un devoir de solidarité»
«Nous avons un devoir de solidarité»
En apprenant la nouvelle via des sms et en découvrant les images de la toiture en flammes de Notre-Dame de Paris, Monseigneur Jean-Claude Hollerich, s'est réfugié dans sa chapelle privée «pour prier», tant le désolant spectacle lui a «fait mal au cœur».
Après la catastrophe survenue lundi 15 avril au soir et dans la nuit qui a partiellement ravagé Notre-Dame de Paris, l'Archevêque de Luxembourg, réagit et répond aux questions de wort.lu/fr:
Quels liens particuliers existent entre Notre-Dame de Paris et l'Eglise catholique luxembourgeoise ?
«Nous avons à Luxembourg beaucoup de catholiques en provenance de Paris qui vivent et travaillent au Luxembourg et qui sont très engagés dans notre Eglise. Cela fait de nous une Eglise toute proche de Paris. Toute la peine autour de Notre-Dame de Paris est aussi la nôtre. Nous la partageons.
Nous envoyons aussi des séminaristes pour étudier à Paris. Nous avons un jeune, Yves Olinger, qui vient d'y faire ses études et qui sera ordonné prêtre durant l'Octave. Un autre jeune est actuellement au séminaire de Paris. Il habite sur l'Ile-Saint-Louis relié par un pont à l'île de la Cité où se trouve Notre-Dame de Paris».
C'est clair qu'entre Eglises, nous avons un devoir de solidarité.
Avez-vous un souvenir personnel dans cette cathédrale mondialement connue ?
«J'ai beaucoup de souvenirs personnels liés à Notre-Dame de Paris. Déjà quand j'étais au Japon (il y a été missionnaire durant de longues années, ndlr) et que je venais avec mes étudiants japonais à Paris, c'était toujours une joie de visiter Notre-Dame. J'en profitais toujours pour être là à la messe du dimanche soir.
J'ai aussi participé à l'inauguration de l'épiscopat de Michel Aupetit dans cette cathédrale. Le soir de son introduction en tant qu'Archevêque de Paris, des séminaristes avaient pour mission d'entrer en dialogue avec ceux qui visitent l'église pour donner du sens à leur visite et pour parler de l'Amour de Dieu. J'étais dans une des petites chapelles de la cathédrale, disponibles pour les confessions de personnes venues du monde entier.»
L'Eglise catholique luxembourgeoise compte-t-elle contribuer à la reconstruction de l'édifice? Sous quelle forme?
«Ce mercredi soir à 18 heures aura lieu la messe chrismale en la cathédrale Notre-Dame de Luxembourg, c'est la cérémonie au cours de laquelle l'évêque consacre l'onction. Dans mon homélie je parlerai de notre profonde solidarité avec l'Eglise de Paris. A la fin j'adresserai une prière à Notre-Dame de Luxembourg, Consolatrice des Affligés, par ailleurs la même qu'à Paris!
La collecte de cette messe sera envoyée à Paris. C'est clair qu'entre Eglises, nous avons un devoir de solidarité. Avec nos petits et pauvres moyens nous allons aider l'Eglise de Paris.»
