«Nous allons continuer à vous servir»
«Nous allons continuer à vous servir»
«Nous allons continuer à vous servir, à être là pour vous et pour le Luxembourg». Dix jours après la publication d'indiscrétions sur le contenu du rapport Waringo, le grand-duc Henri sort de son silence. Un acte rare pour le chef de l'État qui écrit depuis «le chevet de mon beau-frère aux soins intensifs à Genève».
Dans un communiqué officiel publié ce lundi, le chef de l'État assure qu'il n'abdiquera pas, «surtout en ce moment crucial où nos enfants commencent une vie familiale». Indiquant être «dans l'attente du rapport» commandité par le Premier ministre auprès de Jeannot Waringo et qu'il a accepté «dans un esprit d'ouverture , de transparence et de modernité», le grand-duc Henri adopte une ligne claire. Celle de la défense assumée de son épouse, la grande-duchesse Maria Teresa.
Sur un ton résolument offensif, le chef d'État assure que «des articles ont été publiés dans les médias mettant en cause injustement mon épouse» et pose une série de questions ouvertes: «Pourquoi attaquer une femme? Une femme qui défend les autres femmes? Une femme à qui on ne donne même pas le droit de se défendre?»
Une référence directe aux accusations portées contre la Grande-Duchesse sur laquelle «personne n'a d'emprise sur la grande-duchesse Maria Teresa, ni le maréchal de la Cour, ni le Grand-Duc, ni le personnel de la Cour», selon nos confrères du Land. Après 20 ans de règne, le grand-duc Henri assure avoir toujours, avec son épouse, «voulu contribuer à la modernisation de notre monarchie constitutionnelle» et entend «continuer dans cette voie».
«Je suis fier de l’engagement, de l’intelligence et de l’énergie que mon épouse met dans toutes ses actions», souligne le Grand-Duc en référence aux initiatives prises par la grande-duchesse Maria Teresa à la lutte «contre la dyslexie», «contre les violences sexuelles», «le statut des enfants emprisonnés en Afrique», «le développement de la microfinance» ou bien encore «l'éducation des jeunes filles et des femmes». Et ce dernier d'assurer que «son dévouement pour servir notre pays à mes côtés depuis 39 ans est exemplaire» et qu'«il est essentiel pour moi».
À noter que ce communiqué, envoyé au nom de la Cour, mais signé uniquement par le Grand-Duc Henri, contredit en partie la stratégie de communication habituellement adoptée par la Cour grand-ducale, généralement adepte de la discrétion. Pour rappel, le Grand-Duc ne peut être contraint de démissionner, ni par le gouvernement, ni par la Cour. Cette décision relevant «strictement d'une décision personnelle», comme l'indiquait Luc Heuschling, constitutionnaliste à l'Uni.
Découvrez l'intégralité du message publié par le grand-duc Henri dans le document ci-dessous
