Non, les animaux ne propagent pas le virus
Non, les animaux ne propagent pas le virus
Les craintes de contagion entraînent parfois des comportements dangereux de la part de certains maîtres. En pleine épidémie du coronavirus, des produits hydroalcooliques et détergents ont ainsi été détournés de leur usage dans le but de désinfecter les animaux de compagnie. Si la pratique ne semble pas être répandue au Luxembourg, certains pays limitrophes s'inquiètent. En France notamment, l’Ordre des vétérinaires tire la sonnette d’alarme face à la recrudescence de ces maltraitances.
Depuis quelques jours en effet, des internautes postent sur les réseaux sociaux des images de chiens et chats dont les pattes ont été brûlées par des produits désinfectants, voire de l’eau de Javel. Pourtant, «à ce jour, rien ne prouve que les animaux de compagnie peuvent transmettre la COVID-19.», rappelle l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La principale voie de transmission du virus reste en effet «le résultat d’une transmission d’homme à homme», explique l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE). En d’autres termes, les animaux domestiques ne semblent pas jouer «un rôle épidémiologique significatif dans cette maladie humaine», écrit l’organisation intergouvernementale sur son site, précisant par ailleurs que des études sont en cours afin de mieux étudier le phénomène.
Pour autant, les risques de contamination animale ne peuvent pas être écartés. Trois cas ont ainsi été identifiés depuis le début de l'épidémie: deux chiens à Hong Kong et un chat en Belgique. Des cas que l'OIE estime dus au «contact rapproché avec des personnes infectées». Autrement dit, la contamination viendrait donc de l'homme et non de l'animal.
Des gestes pour protéger son animal
Par précaution, les experts recommandent donc que les «mesures d’hygiène de base» soient toujours appliquées, telles que le lavage des mains régulier, mais aussi en évitant «d'embrasser [les animaux], de se faire lécher ou de partager de la nourriture». Les personnes malades, atteintes du coronavirus, doivent quant à elles limiter autant que faire se peut leurs contacts avec les animaux de compagnie.
Mais au Grand-Duché, si les messages des internautes et questions aux professionnels de santé trahissent parfois l'inquiétude de certains résidents, le phénomène ne semble pas pour autant prendre d'ampleur. Les abandons, autre conséquence possible de cette crainte, ne connaissent pas non plus de pic, avec des chiffres qui «restent stables», selon le vice-président de l’asile régional de Dudelange Olivier Mertz. Un constat confirmé par Liliane Ferron, porte-parole de l'asile national, dont la structure accueille environ 1.000 animaux abandonnés chaque année.
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