Mesure de quarantaine à l'hôpital du Kirchberg
Mesure de quarantaine à l'hôpital du Kirchberg
(pj avec Jacques Ganser) Un premier domino qui chute, et toute la file. Ce jeudi matin, sitôt un premier cas positif au coronavirus avait-il été détecté au sein du site du Kirchberg dépendant du groupe Hôpitaux Robert-Schuman (HRS), qu'une série de réactions sanitaires étaient immédiatement décidées. Et le Dr Claude Schummer, directeur général HRS de rappeler sobrement la cause initiale de ce chambardement : «Nous supposons que le patient a été infecté par un soignant qui vit en France. Le soignant est lui-même malade, mais le résultat de son test de dépistage n'est pas encore disponible»
Un par un, l'ensemble des employés du service concerné ont été dépistés dans la journée. Et pas question pour eux d'assumer leurs missions de soins, nettoyage ou tâches administratives bien sûr. «Si le test est positif, les employés passeront deux semaines à la maison. Si le test est négatif, ils pourront continuer à travailler, mais avec un masque», indique leur hiérarchie.
Au passage, Claude Schummer indique que l'ensemble des employés français de la maison de repos Sainte Marie d'Esch-sur-Alzette, qui appartient au même groupe, ont été invités à porter désormais un masque toute la journée.
Pas question de risquer une contamination d'un des seniors accueillis via un personnel venu du Grand Est, «région de France la plus infectée». Région que la Sarre a catégorisée «zone à risques» depuis mercredi.
D'après le directeur général des Hôpitaux Robert-Schumam, une rotation parmi les personnels infirmiers a permis de compenser la prise en charge de la vingtaine d'agents possiblement infectés. «Nous avons aussi transféré un certain nombre de patients vers la clinique Zitha. De cette façon, 13 places en réanimation ont pu être libérées sur le site de Kirchberg.»
Nous appelons tout le monde à éviter les hôpitaux
Dr Schummer, directeur général des Hôpitaux Robert-Schuman
L'hôpital a également installé une tente d'accueil à son entrée, afin de mieux contrôler les visiteurs. Température corporelle mesurée, questions sur d'éventuels symptômes posées, interrogations sur les voyages et déplacements effectués ces derniers jours : tel est le protocole suivi. Il devrait en être ainsi jusqu'à la fin de l'épidémie. Ici d'abord mais probablement aussi devant d'autres établissements du groupe hospitalier.
«Nous appelons tout le monde à éviter les hôpitaux autant que possible lorsqu'il n'y a pas de besoin direct», insiste le Dr Schummer. «Pour la plupart d'entre nous, le virus corona est absolument inoffensif et peut-être avons-nous déjà eu une infection sans le savoir. Mais il y a des gens dans ce bâtiment avec des maladies graves. Le virus peut leur être fatal.»
Jeudi après-midi, le bilan de l'épidémie s'établissait toujours officiellement à 19 personnes infectées et 93 personnes en quarantaine.
