Même la hotte du Père Noël passe sous surveillance
Même la hotte du Père Noël passe sous surveillance
(AA) - Après la mode des slimes et des hand spinners, ce sont les peluches à paillettes et sequins qui devraient atterrir en masse sous les sapins à Noël. Ce best-seller à venir se trouve donc sous la loupe des inspecteurs de l'Ilnas, en charge de débusquer les produits dangereux. Contacté lundi, l'organisme public de contrôle et de surveillance indique mener des tests sur une «vingtaine de jouets», donc ces fameuses peluches. A ce jour, aucune information précise quant à la date de publication des résultats n'a été communiquée.
En moyenne, chaque année, ce sont 200 jouets qui sont soumis par l'organisation gouvernementale à des tests poussés. Aussi bien sur la composition des matériaux, leur résistance aux chocs et leur respect des normes européennes. Des examens pouvant mener à une «interdiction temporaire de vente» en cas de risques «très graves pour la santé».
Concrètement, les trois inspecteurs qui travaillent sur ce domaine recherchent la présence de phtalates dans les plastiques, de chrome dans les cuirs ou de nickel dans les métaux des jouets. Les jouets doivent également résister à l'enthousiasme parfois débordant des enfants. Raison pour laquelle les cheveux de poupée, les yeux de peluche et autres pneus de voiture à modèle réduit ne doivent pas se détacher.
Dernier volet des contrôles et pas des moindres, les limiers de l'Ilnas se rendent aussi dans les points de vente des jouets. Ils y vérifient notamment l’apposition du marquage CE et l'exactitude des notices d'utilisation.
En 2018, selon le rapport annuel de l'Ilnas, 74% des 231 jouets ainsi contrôlés ont été déclarés non conformes. Sur le continent, le nombre d'alertes lancées par les pays membres de l'Union européenne sur des jouets commercialisés au Grand-Duché a triplé au cours des cinq dernières années.
Attention toutefois : la hausse des signalements pour risques graves sur des jouets ne constitue pas le signe d'une détérioration des produits mais «une conséquence de l'augmentation des contrôles», assure Luis Arede, chef adjoint du département de la surveillance du marché de l'Ilnas. Même précaution concernant l'origine des produits signalés. Si plus de 80% des jouets incriminés dans les alertes concernant des produits vendus au Luxembourg depuis 2014 sont made in China, c'est avant tout car «la plupart des produits vendus en Europe sont importés», rappelle le gendarme du marché.
Fin octobre, l'Ilnas rappelait plus généralement que l'achat en ligne de jouets représente un plus grand risque, en particulier si le commerçant n'est pas dans l'Union européenne. Noël n'est pas la seule période de contrôles : les jouets sont également examinés avant le carnaval, la Schueberfouer et Halloween.
