Meisch joue la carte de l'apaisement
Meisch joue la carte de l'apaisement
«Esprit constructif», «clarifier un certain nombre de malentendus» ou bien encore «convergence de vues». A en croire le communiqué publié mardi par le ministère de l'Education nationale, le retrait du projet de loi n°7662 a permis un retour au calme au sein du milieu scolaire. Preuve en serait la manière dont s'est déroulée la rencontre, organisée ce mardi, avec une délégation de la CGFP, autour de la réforme envisagée dans le recrutement des personnels des lycées «spécialisés».
Et le ministère de lister les points d'accord, à savoir la nécessité pour les candidats à ces postes de «se prévaloir de compétences pédagogiques autant que de compétences dans le domaine de la spécialisation du lycée», de ne pas étendre la liste des lycées à d'autres établissements scolaires ou bien encore «la connaissance des trois langues administratives» par les candidats. Un dernier point «pas expressément évoqué dans le projet de loi parce qu’il s’agit d’une condition générale définie dans le statut général des fonctionnaires», selon les termes utilisés par les services de Claude Meisch (DP).
Mais si le nombre de points de convergence semble important, les visions sur la manière de répondre au manque de personnels dirigeants au sein du Lycée technique pour professions de santé (LTPS), du Lycée technique pour professions éducatives et sociales (LTPES), du Lycée technique agricole (LTA) ou de l'Ecole d'hôtellerie et de tourisme (EHTL) restent profondément différentes. Voire opposées.
Pour la CGFP, comme l'ensemble des syndicats enseignants, le recours à des personnes issues du secteur privé constitue une ligne rouge absolue. Pas supplémentaire vers ce qu'ils considèrent comme une «nouvelle dégradation de l'école publique» et une mesure supplémentaire vers la privatisation de l'Education nationale. Le ministre de tutelle, lui, «continue à y voir une plus-value dans le contexte particulier des lycées dits 'spécialisés'». Comprenez la possibilité d'élargir les profils pour répondre à un déficit chronique de personnels dans le milieu éducatif.
Pour faire preuve de sa bonne foi, Claude Meisch reconnaît toutefois que le texte du projet de loi, pourtant validé en commission parlementaire début novembre, «permet une interprétation plus large que celle voulue par ses auteurs». Et indique que les échanges portant sur «les modifications à apporter au projet de loi 7662» se poursuivront. Idem en ce qui concerne celles dédiées «au renforcement des directions et de leurs perspectives de carrière». Mais ce, «à l'issue de la crise sanitaire».
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