Meisch dévoile ses plans pour attirer les enseignants
Meisch dévoile ses plans pour attirer les enseignants
Ce jeudi, la cloche sonne la fin des vacances. Au total, 11.513 enseignants reprennent le chemin de l'école publique - 6.647 au fondamental et 5.265 au secondaire. S'ils sont pour l'heure suffisamment nombreux pour s'occuper des quelque 111.900 élèves inscrits cette année, le ministère de l'Education fait néanmoins face à des difficultés de recrutement. Et alors que les écoliers et lycéens n'ont jamais été aussi nombreux, il y a urgence. Pour éviter une pénurie de professeurs, Claude Meisch (DP) a donc décidé de passer à l'offensive.
Le ministère de l'Education a ainsi annoncé, mardi, la signature d'une convention avec l'Université du Luxembourg. Un accord de 12 millions d'euros visant à financer la formation aux métiers de l'éducation. Concrètement, le nombre d'enseignants du fondamental, formés par l'Uni, passera d'une centaine d'étudiants à «un minimum de 180 diplômés chaque année».
Mais pour trouver de nouveaux professeurs, Claude Meisch entend également ratisser plus large. L'idée ? Permettre à tous d'entrer dans le système éducatif. Dès l'année prochaine, l'Uni proposera ainsi une formation d'un an, à temps plein, pour toute personne disposant d'ores et déjà d'un bachelor. Durant ces quelques mois, ces étudiants en réorientation pourront se préparer et présenter le concours de recrutement de l'Education nationale.
Une possibilité de spécialisations
En proposant des formations accélérées, n'existe-t-il néanmoins pas un risque de dévaloriser les voies les plus traditionnelles ? Le ministre s'en défend : «Nous accordons la plus grande importance à la formation régulière». A savoir, un bachelor en sciences de l'éducation, à l'Uni, d'une durée de huit semestres. Soit quatre années d'études.
Le ministère entend par ailleurs offrir à ces étudiants la possibilité de se démarquer sur le marché du travail. Dès la rentrée prochaine, l'Uni proposera trois nouveaux masters aux détenteurs du précieux sésame des métiers de l'éducation. Ces derniers pourront alors se spécialiser - en parallèle d'un emploi - dans la gestion et le développement des écoles, l'éducation inclusive ou encore l'accessibilité pédagogique.
Si le Luxembourg peine à recruter, il est loin d'être le seul : de l'autre côté des frontières, les enseignants font l'école buissonnière. Il faut dire que la profession est bien moins considérée qu'au Grand-Duché. Selon les dernières données Eurydice, en Belgique, un professeur gagne 33.988 euros par an en Flandre, et 32.737 euros en Wallonie. En France, cette moyenne tombe à 29.383 euros par an. Soit moins de la moitié du salaire de leurs homologues luxembourgeois dont la fiche de paie frôle les 80.000 euros.
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