Maintenant, il faut réduire les gaz
Maintenant, il faut réduire les gaz
Place aux actes. Après avoir longtemps signifié son intention, l'avoir inscrite dans son PNEC (Plan national Energie Climat), voilà le Grand-Duché au pied du mur. Il faut maintenant tout mettre en oeuvre pour réduire l'empreinte carbone de l'activité nationale. Ainsi, en dix années, le pays devra émettre 55% de moins de gaz à effet de serre (GES) que ce qu'il avait produit en 2005. Atteignable? Objectivement, Carole Dieschbourg veut y croire. Et, jeudi, la ministre de l'Environnement a dévoilé les objectifs affectés aux différents secteurs économiques particulièrement ''polluants''.
Ainsi, chaque secteur a désormais sa feuille de route. Avec des objectifs étudiés «en tenant compte du potentiel de réduction des différents secteurs», assure la ministre écologiste. Le «plan cible» a été construit en analysant l'impact social, économique et budgétaire que les changements nécessaires allaient engendrer. Car, à l'heure où les désordres liés au changement climatique se multiplient, plus question de fonctionner à l'ancienne.
Outils de production, habitudes de déplacement, modes de vie même : tout doit être revu et cinq secteurs se retrouvent aux avant-postes du changement : industries de l’énergie et manufacturières, construction ; bâtiments résidentiels et tertiaires; agriculture et sylviculture ; traitement des déchets et des eaux usées et surtout transports. Car c'est bien dans ce domaine que l'effort demandé sera le plus conséquent en volume : réduire de 2.226 milliers de tonnes équivalents CO2 les émissions de GES en dix ans.
En proportion, c'est sur le bâti que l'effort sera le plus conséquent avec une chute de -76% espérée sur la décennie. Nouvelles normes de construction, amélioration de l'isolation, meilleure efficacité énergétique : voilà les pistes à suivre pour réussir pour ce domaine, par exemple.
Carole Dieschbourg et le comité de coordination interministériel pour l’action climat ont donc fixé, d'aujourd'hui à 2030, les niveaux d'émissions à atteindre. Bien sûr, le contrôle ne se fera pas à la tonne près. Des flexibilités pouvant être accordées entre deux années. Et la ministre de préciser : «Lorsque les émissions dans un secteur dépasseront ou n’atteindront pas la quantité d’émissions disponible sur une période d’un an, la différence sera reportée sur la quantité d’émissions disponible du même secteur pour l’année suivante».
Par ailleurs, les flexibilités pourront s'entendre d'une activité à l'autre. «Dans ce cas, si les émissions dans un secteur dépassent ou n’atteignent pas la valeur disponible sur l'année, la différence sera reportée sur la quantité d’émissions disponible du même secteur pour l’année n+1.»
L'objectif reste qu'au final, en 2030, le pays puisse dire qu'effectivement il a émis 4.550 kilotonnes d'équivalents CO2 . Contre 8.180 kilotonnes cette année...
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