Lydie Polfer réclame une présence policière accrue
Lydie Polfer réclame une présence policière accrue
« Ça, je n'en veux plus!» Parler du rassemblement qu'a connu la Kinnekswiss, vendredi dernier, à la bourgmestre de la capitale entraîne immédiatement ce type de réaction. «Ces gens-là n'avaient vraiment pas le sens des responsabilités. Nous restons en pleine épidémie covid, il y a des règles qui sont faites pour nous protéger tous, collectivement», poursuit Lydie Polfer (DP). Sauf que ce soir-là plus de 150 jeunes ont pris possession du parc pour y fêter le retour des beaux jours.
Il a fallu attendre 21h30 pour que plusieurs patrouilles interviennent pour disperser la foule. Le couvre-feu n'était certes pas encore entré à vigueur (23h), mais la limite du nombre de participants pouvant possiblement se réunir sur la voie publique (100) était bel et bien largement dépassée.
Pour la bourgmestre, voilà la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Une coupe déjà pleine après un précédent rassemblement ''interdit'' dans le parc des Trois Glands au Kirchberg. «Nous avons dû fermer cet espace vert maintenant, mais je ne peux tout de même pas interdire tous les accès à la Kinnekswiss!»
De la prévention plus que des sanctions
Non, l'élue libérale renvoie désormais clairement la gestion de la situation à la police grand-ducale et au ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox. «Où étaient les policiers au début du rassemblement? Est-il impensable de mettre plus d'effectifs en place à l'approche d'un beau weekend où l'on peut pressentir qu'il va y avoir des tentations de se réunir au-delà du raisonnable?» Et de taper du point : «Je veux des policiers maintenant. Je ne dis pas qu'ils verbalisent, mais qu'ils soient présents et visibles».
De la prévention plus que des sanctions. D'ailleurs, vendredi, aucun avertissement taxé n'a été adressé contre un contrevenant. Position assumée par les autorités : «Les personnes sur place ont commencé à quitter les lieux dès l’arrivée de la police».
Interrogé sur un éventuel déploiement de plus d'agents aux heures et endroits «à risques», le ministère de la Sécurité intérieure botte en touche. «Sensibiliser encore et toujours reste le mot d’ordre.» Selon Henri Kox, il appartiendrait «aux responsables politiques à tous les niveaux d’attirer sans cesse l’attention des personnes sur la raison d’être des règles sanitaires en place et la nécessité de les observer». On fait mieux comme preuve de sévérité.
Pourtant les sanctions existent, et d'aucuns encore en font les frais. Dans son rapport hebdomadaire, publié mardi, la police grand-ducale recense encore quelque 190 avertissements taxés dressés et 30 rapports aux autorités compétentes. Ce qui correspond à la moyenne de ces derniers temps. Impossible d'avoir le nombre d'infractions relatives aux terrasses bondées ou à des attroupements incontrôlés.
«Je comprends que face au virus on puisse hésiter à intervenir. Qu'il faille faire preuve de prudence dans l'action pour éviter que l'intervention de la police déclenche une émeute, mais vraiment je crois que la police devrait faire un gros effort en matière de visibilité dans notre ville», conclut Lydie Polfer.
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