Luxtram en ligne de mire syndicale
Luxtram en ligne de mire syndicale
Mercredi, à l'occasion de la fête du travail, la fédération des cheminots Fédération Nationale des Cheminots, Travailleurs du Transport, Fonctionnaires et Employés Luxembourgeois (FNCTTFEL-Landesverband) avait organisé une réunion à son siège, le Casino syndical de Bonnevoie. D'emblée le discours de Georges Merenz, son président, a porté sur le différend social qui oppose le syndicat à la direction de Luxtram, et plus particulièrement sur le licenciement en décembre dernier d'un salarié de la société anonyme détenue à 70% par l'État et à 30% par la Ville de Luxembourg.
Celui-ci préparait une liste pour les élections sociales du 12 mars dernier. «Je me rappelle que le candidat tête de liste, qui était chargé de mettre en place une délégation pour les élections sociales chez Luxtram, a été révoqué sans raison apparente. Sur le plan humain, la manière utilisée est une effronterie et un coup bas,» s'est offusqué Georges Merenz.
Espoirs dans la convention collective
La direction de l'exploitant du tramway avait à l'époque assuré que «le motif du licenciement n'était pas syndical». Ensemble avec l'OGBL, le syndicat avait alors revendiqué sa «réintégration immédiate». Et l'affaire avait été portée devant les tribunaux. Lors de son discours du 1er mai, Georges Merenz a également dénoncé «le dumping social» de la part de la direction de Luxtram. Il a toutefois précisé qu'il «espérait la conclusion d'une bonne convention collective».
En novembre 2018, l'OGBL et le FNCTTFEL-Landesverband avaient décidé de saisir l'Office national de conciliation dans le cadre des négociations d'une convention collective au sein de Luxtram. La direction de la société avait regretté que les syndicats n'aient pas montré une réelle volonté de négocier.
Troisième cheval de bataille du syndicat, la gratuité des transports publics: «Non, clairement non à la gratuité des transports,» a-t-il indiqué. «Nous sommes devant un fait accompli (ndlr: de la part du gouvernement), sans plan concret».
En novembre dernier, après l'annonce de la mesure, la FNCTTEL avait invité le gouvernement à «plutôt régler les problèmes de retard ou des bus et des trains trop remplis».
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
