Luxembourg: la vidéosurveillance dans les zones sensibles prolongée d'un an
Luxembourg: la vidéosurveillance dans les zones sensibles prolongée d'un an
(str/SK) - 74 caméras de surveillance sont réparties dans différentes zones de Luxembourg-ville (gare, Centre Hamilius, Glacis, Kinnekswiss dans le parc municipal...) depuis 2007. Cet arsenal sécuritaire est renforcé lors de sommets européens au Kirchberg ou de rencontres footballistiques dans le cadre de l'UEFA au stade Josy Barthel.
Justice et Ville de Luxembourg auraient également souhaité cette reconduction, a expliqué le ministre de l'Intérieur ce jeudi au Luxemburger Wort. La Ville de Luxembourg aurait d'ailleurs insisté pour que ces caméras soient exclusivement manipulées par des officiers de police judiciaire.
Pas de caméras à Ettelbruck et Esch-sur-Alzette
Ce recours à la vidéo-surveillance ne sera pas généralisé. Seules les communes qui en feront la demande pourront en bénéficier. Des discussions sur un éventuel recours à ce moyen ont déjà eu lieu à Ettelbruck et Esch-surAlzette, mais les responsables commuaux se seraient opposés au projet.
Du côté de la capitale, on loue l'efficacité de ce dispositif. Jean-Marie Halsdorf ne le considère cependant pas comme un remède anti-délinquence: „Il ne permet pas de mesurer la prévention, ni le sentiment de sécurité.“ Mais le recours aux caméras de surveillance dépasse le prévention, il permet également d'élucider des incidents et des délits.
Un concept global
„Ce dispositif n'a de sens que s'il vient compléter d'autres mesures“, ajoute Jean-Marie Halsdorf, „comme une présence policière visible dans l'espace public, qui a bien plus d'effet..“ L'an passé, les délits ont chuté dans les zones surveillées par des caméras.
Le concept global fonctionne. On a rasé les buissons dans le parc municipal et la place de la Gare a été davantage ouverte sur l'avenue pour éliminer les coins sombres propices aux délits.
La vidéo-surveillance doit être un facteur sécuritaire supplémentaire mais ne doit pas remplacer une présence policière.
La criminalité se déplace-t-elle?
Le ministre a également évoqué le déplacement de la criminalité des zones surveillées vers des zones envirronnantes, comme c'est le cas autour de la rue de Strasbourg. Pour le bourgmestre de la Ville, Xavier Bettel, les cafetiers qui ferment les yeux sur les trafics en cours dans leurs établissements, sont également responsables de ce phénomène.
Les délits dans les zones non couvertes à proximité directe avec les zones surveillées auraient augmenté de 1.100 à 1.300 en un an.
„J'ai demandé une étude des types de criminalité aux abords des caméras“, explique le ministre, „Les conclusions seront pour le prochain ministre de l'Intérieur.“
