Luxair limite les dégâts grâce à sa «prise de risques»
Luxair limite les dégâts grâce à sa «prise de risques»
A situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle. Depuis fin mai et la reprise de l'activité aérienne, les avions Luxair pointent de plus en plus le bout de leur nez dans des destinations jusqu'alors considérées comme exotiques. Ou du moins qui sortent des schémas en application avant l'arrêt complet des vols commerciaux au Findel. Soit une inactivité quasi complète de deux mois.
Pour se relancer, la compagnie dessert donc depuis le Findel aussi bien Stockholm que Faro, Marseille que Manchester sans oublier Innsbruck ou Bordeaux. Et la tendance à l'élargissement des plans de vol de la compagnie ne va pas s'arrêter comme l'indique l'annonce de nouvelles liaisons vers Bologne, Bucarest ou Cracovie. Selon nos informations, Luxair ambitionne également dans les prochaines semaines de faire poser ses avions à Palerme et à Bari, afin de compléter son catalogue.
Considérée comme «très agressive» par François Bausch (Déi Gréng), cette politique commerciale basée sur «la prise de risques» aurait permis d'«éviter la catastrophe» à en croire le ministre de la Mobilité qui se garde bien d'avancer toute donnée chiffrée. Et ce dernier d'estimer que «la fréquentation pour l'été aurait été désastreuse sans cela». Comprenez que les dessertes traditionnelles vers Londres, Paris ou Munich peinent clairement à faire le plein, que ce soit en raison des fermetures de frontière pour raison sanitaire ou des différentes mesures de quarantaine imposées aux passagers en provenance du Grand-Duché.
Selon une source interne, l'activité estivale de Luxair aurait au moins permis de couvrir une partie des frais de la compagnie, notamment les frais de personnel. Une donnée importante dans un contexte social tendu et marqué par les craintes de restructuration au sein du secteur aérien. Des inquiétudes qui feront l'objet d'une deuxième réunion tripartite spécifique jeudi prochain, où syndicats, patronat et gouvernement se devront de trouver «des solutions créatives» afin de «garantir les emplois».
Stratégique de par son rôle dans la connectivité du Grand-Duché et acteur de poids dans l'économie, le secteur aérien - incarné principalement par Luxair, Cargolux et Luxairport - représente quelque 10.000 emplois directs et indirects. Et l'équivalent de 5% du PIB national.
Suivez-nous sur Facebook, Twitter et abonnez-vous à notre newsletter de 17h.
