LSAP appose sa marque au gouvernement
LSAP appose sa marque au gouvernement
(pj avec Dani Schumacher) Il faut croire que le président du LSAP, Franz Fayot, avait (un peu) la tête ailleurs, mercredi soir. A l'heure de présenter ses vœux pour 2020, il a ainsi débuté son discours par un lapsus. De quoi détendre l'atmosphère et bien faire rire celui qui, le 4 février, entrera au gouvernement en tant que ministre de l'Economie.
Avant de rejoindre les ministres socialistes, leur président leur a adressé nombre de félicitations. Pour Franz Fayot, la politique luxembourgeoise actuelle porte clairement une signature socialiste. Au Casino de Bonneweg, il a ainsi rappelé le poids de son parti sur certaines avancées emblématiques du mandat : augmentation du salaire minimum, introduction de deux jours de congés supplémentaires, gratuité des transports publics et les aspects sociaux du pacte climatique. «Sans le LSAP, toutes ces mesures n'existeraient pas aujourd'hui», a déclaré Franz Fayot.
Mais malgré l'engagement de ses collègues du parti dans les différents ministères, le président socialiste voit toujours la nécessité d'agir. «Les inégalités s'accroissent même dans un Luxembourg riche. Le fossé se creuse entre les différentes classes», a-t-il alerté. Aussi, en tant que «garant de la justice sociale»et de la solidarité, le LSAP doit veiller à lancer diverses améliorations dans les mois à venir, notamment dans les domaines du logement, de la fiscalité et de la politique des transports.
Pour Franz Fayot, il reste inacceptable que le capital soit moins taxé que le travail ou que les sociétés internationales doivent payer des impôts nettement inférieurs à ceux des petites entreprises artisanales locales. Le président du LSAP s'est donc réjoui que deux socialistes, le Luxembourgeois Nicolas Schmit et l'Allemand Frans Timmermans, occupent des postes clés au sein de la Commission européenne. Il attend d'eux qu'ils donnent des impulsions importantes en ce qui concerne la justice sociale et la mise en œuvre du Green Deal.
Présidence en suspens
Mais si hier une personnalité a été mise en avant, c'est bien le ministre des Affaires étrangères, Jean Asselborn. Personnalité politique la plus appréciée de la population, il a reçu des éloges tout particuliers. Ainsi, le fait qu'Asselborn se soit constamment opposé au nationalisme et au populisme de droite résurgents a été salué, aussi bien par Franz Fayot que par le secrétaire général du parti, Tom Jungen.
Mais pas question, à l'heure de ces premiers discours d'évoquer la succession de Franz Fayot. Une fois entré au gouvernement, il passera la main. Certainement à Francine Closener, mais patience encore.
