Les trois scénarios en cas de virus en classe
Les trois scénarios en cas de virus en classe
«Nous souhaitons que tout le monde ait confiance dans l'école.» Le propos est signé du ministre de l'Education. Certainement a-t-il senti que, ces derniers mois, cela n'avait pas été le cas. Les craintes exprimées par nombre de parents ou les syndicats, au printemps dernier, quand il s'est agi de reprendre les cours après le confinement l'ont prouvé. Et, à quelques jours de la rentrée, le climat reste toujours marqué par la peur de l'infection covid à l'école ou au lycée. Aussi, Claude Meisch a-t-il voulu démontrer, vendredi en conférence de presse, que si le virus devait s'inviter dans la vie scolaire, les choses étaient maintenant cadrées.
Trois scénarios sont désormais envisagés. Le pire, «celui que l'on ne souhaite pas», consisterait à suspecter une infection massive dans un établissement. Ainsi, les cas positifs ne se limiteraient pas à un individu, jeune ou enseignant, mais à plusieurs sans visiblement de cohérence de classe, d'étage, de contacts possibles. «Alors, élèves et enseignants seraient tous placés à l'isolement, puis éventuellement en quarantaine». Mais à la question qu'on lui a «fréquemment posée ces derniers jours : ''Y aura-t-il des écoles fermées si...''», le ministre répond par la négative.
Ou plus exactement par un cas de figure bien plus sombre : «la fermeture ne sera un recours justifié qu'en situation d'urgence». Entendez: reconfinement partiel d'une partie de la société, fermeture des commerces, expansion préoccupante du virus».
En dehors de cela, Claude Meisch souhaite que la continuité de l'enseignement soit maintenue au maximum dans le temps, et en classe. Au final, la décision de fermer une école (comme c'est le cas en France dans plus d'une vingtaine de villes déjà) sera prise par une instance nouvelle.
A compter de cette rentrée, sera mise en place une cellule commune au ministère de l'Education et de la Santé. Chacun y apportant sa contribution en «experts». Seule cette cellule pourra «décider du sort de l'école». Elle se réunira quotidiennement pour répondre à toutes les préoccupations du moment. Avec un œil sur les taux d'infection locaux, un autre sur les conditions de la vie scolaire dans les établissements éventuellement visités par le coronavirus.
«Cette structure agira en toute transparence, et fera un reporting régulier des cas à la presse comme aux familles», assure le ministre. Un changement pour l'administration qui, jusqu'à présent, prêchait plutôt la discrétion sur le nombre d'infections dans les rangs... Il est vrai que chaque communication sur le sujet pouvait (et pourra encore) donner lieu à son lot de peurs pour parents aussi bien que jeunes ou proches.
A aussi été étudié le scénario où un seul cas isolé est dépisté dans une école ou un lycée, «ce qui s'est produit le plus jusqu'à présent et la plupart du temps avec une transmission du virus à l'enfant dans le cadre familial». Pour ses camarades de cours, le passage par la case isolement à domicile ne serait pas de rigueur. La cellule prônerait plus des mesures préventives comme un accès restreint à la cantine pour les demi-pensionnaires de la classe, le port du masque durant les cours. «Avec test de dépistage nécessaire toutefois».
La quarantaine sera par contre de rigueur quand plusieurs cas de covid+ seraient à déplorer dans une même classe. Y compris pour le ou les enseignants. «Et là, si le test est négatif, le retour à la normale s'effectuera comme pour tout le monde».
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