Les trains ne dormiront plus forcément au chaud
Les trains ne dormiront plus forcément au chaud
Pour atteindre son objectif de réduction de CO2 «de 50 à 55%» d'ici à 2030, le Luxembourg cherche à jouer sur tous les tableaux possibles. Et le secteur ferroviaire n'échappe pas à cette chasse au gaspillage menée à l'échelle nationale. Car si le moyen de transport se voit doté d'investissements conséquents - à hauteur de 1,3 milliard d'euros au cours de cette législature et de plus de 3,4 milliards lors de la prochaine -, certaines pratiques se révèlent être peu compatibles avec les nouveaux enjeux écologiques.
C'est notamment le cas des opérations liées au stationnement des trains au cours de la nuit, période pendant laquelle bon nombre de rames non utilisées restent alimentées en électricité. Un état de fait justifié mardi par François Bausch (Déi Gréng), ministre de la Mobilité, par des éléments aussi divers que «la température ambiante, la durée du garage, la disponibilité et l'organisation des ressources en personnel et l'impact des nuisances sonores sur les résidents des alentours des sites de remisage».
Conscient du besoin des CFL de «réduire leur empreinte écologique», le vice-Premier ministre vert indique dans une réponse parlementaire qu'une démarche a été entamée au début de l'année pour «optimiser de manière générale les processus de remisage des différents sites pour pouvoir éteindre davantage le matériel roulant» entre l'arrêt de l'utilisation et la reprise de service. Une démarche qui doit être appliquée au sein des six centres de remisage du pays à compter de «la fin septembre 2021». Et donc permettre de débrancher les rames lorsque la température se situe au-dessus de 0°C.
Si cette opération ne devrait être que symbolique au vu des quelque 15.000 tonnes équivalent CO2 émises en 2020 par les CFL et des 125.820.772 kWh consommés, elle devrait toutefois prendre un poids plus important à l'avenir. Notamment en raison de l'arrivée de nouvelles rames, dotées d'un mode d'économie d'énergie spécifique lors des opérations de remisage. La trentaine de rames, nouvelle génération, qui n'arriveront toutefois pas en décembre prochain, comme prévu, mais en février 2023 en raison des conséquences de la crise sanitaire.
Pour combler ce manque, François Bausch annonce que les rames de la série 2.200 actuellement en service se verront équipées de ce mode économique «lors de la réalisation de leurs révisions mi-vie qui auront lieu à partir de l'année 2022». Aucun détail sur le délai nécessaire à la transformation des 21 rames actuellement en service au sein des CFL n'a été donné. Idem en ce qui concerne une éventuelle indisponibilité d'un matériel notamment utilisé sur les lignes reliant la Belgique et la France.
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