Les tests rapides amenés à se multiplier
Les tests rapides amenés à se multiplier
Le covid a ses modes. Il y a eu (et il y a encore) le masque. Maintenant, il va sans doute falloir s'habituer aux bâtonnets des tests rapides antigéniques. «Moins désagréables que les tests PCR du Large Scale Testing», s'amusait vendredi en conférence de presse le Premier ministre luxembourgeois. Et si Xavier Bettel (DP) a évoqué l'objet, c'est qu'il fait maintenant partie de la «stratégie diversifiée» du pays pour combattre l'infection. Un espion plus qu'une arme en fait.
Car même si, depuis mai dernier, plus de 2,1 millions de tests de dépistage ont été pratiqués, le pays entend mettre en place un «suivi très serré» du virus. Le surprendre vite, si possible avant qu'il ne soit transmis. C'est là tout l'intérêt des kits que compte déployer le gouvernement. Simples à utiliser, avec un résultat quasi immédiat : ces schnelltests ont déjà prouvé leur utilité pour autoriser certaines rencontres sportives ou rendez-vous culturels, voire à l'arrivée des passagers au Findel.
Le gouvernement entend aller plus loin. Pour l'heure, Xavier Bettel préfère parler de phase-pilote. Et d'annoncer des initiatives dans deux nouveaux domaines : le milieu scolaire et les home seniors.
Pour les écoles, le test sera d'autant plus aisé à mettre en place que le modèle retenu «ne nécessitera pas de personnel spécialisé pour le prélèvement». A priori, les élèves disposeraient d'un coton-tige pour se curer la partie avant de la narine. A charge ensuite pour eux soit de faire l'analyse par eux-mêmes, soit de confier l'opération à l'enseignant pour les plus jeunes.
Le ministre de l'Education, Claude Meisch (DP) devrait en détailler le modus operandi d'ici peu; l'initiative devant vraisemblablement débuter dès le 22 mars prochain. Mais d'ores et déjà sa collègue de la Santé, Paulette Lenert (LSAP) fonde beaucoup d'espoir sur ce «screening» des enfants et des enseignants.
A cela une raison simple : les plus jeunes, même asymptomatiques, jouent un rôle important dans la contamination. Y compris des adultes. «Car le premier foyer d'infection reste la maison (42% des nouveaux cas), au sein même de la famille. Si le virus est repéré chez un écolier de façon précoce, et que les règles d'isolement sont ensuite bien suivies, le risque de voir le covid se propager sera bien moindre», assure la ministre de la Santé.
Avec, par exemple, 351 nouveaux cas repérés dans des établissements scolaires en une semaine, selon le dernier rapport du ministère de l'Education, l'effet positif du dépistage pourrait effectivement vite se faire ressentir dans l'ensemble de la société.
Avec l'appui du ministère de la Famille, le gouvernement entend aussi mener une expérimentation auprès des maisons de retraite et de soins pour personnes âgées. Mais l'emploi des tests rapides concernerait moins les résidents que les visiteurs. Car c'est bien de l'extérieur que le virus peut venir faire des dégâts dans ces établissements. Le récent cluster détecté à Niederkorn en étant le parfait exemple. Familles ou proches des pensionnaires devraient ainsi se prêter au test avant de pouvoir visiter le senior que l'âge rend plus vulnérable à l'infection.
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