Les tests pour les sportifs font débat
Les tests pour les sportifs font débat
Si les compétitions sportives doivent revenir fin janvier, après avoir été interrompues deux mois, cela ne se fera pas sans précautions sanitaires. 50.000 tests rapides devraient ainsi être mobilisés, selon les données publiées jeudi par Dan Kersch (LSDAP), ministre des Sports, qui précise que ces derniers serviront à tester les joueurs des fédérations de football, volleyball, basketball et handball avant chaque rencontre.
Mais le projet se révèle être ambitieux, voire «impossible», à en croire Joël Wolff, secrétaire général de la Fédération luxembourgeoise de football. «Rien que pour la BGL Ligue, cela représenterait 500 joueurs à tester par journée de championnat», soit quelque 10.500 tests pour l'ensemble de la saison. Sans compter ceux qui seraient nécessaires aux autres divisions et aux joueuses féminines, le virus ayant déjà infecté plusieurs joueurs de BGL lors de rencontres.
Un chiffre élevé pour un sport qui se joue en extérieur, et donc potentiellement moins contagieux que les sports d'intérieur. «Le handball va nécessiter plus de tests», admet Romain Schockmel, président de la Fédération luxembourgeoise de handball (FLH), qui regrette que le dispositif ne soit mis en place que maintenant, alors que l'idée avait été mise sur la table par la fédération il y a plusieurs mois. Une option refusée alors par Dan Kersch en raison de l'absence d'homologation des tests antigéniques et la volonté du gouvernement de «ne pas réduire les capacités d'action des soignants».
Sauf que quatre mois plus tard, la seconde vague et son impact sur la santé psychologique de la population sont passés par là. Désormais, le sport est considéré comme «important pour la santé physique et mentale», selon les mots du ministre des Sports. Tant que ses acteurs respectent les règles imposées. «Des joueurs qui ne voudraient pas se prêter au test pourraient être exclus du match», prévient en effet jeudi Dan Kersch. Une situation cependant jugée «peu probable» par Romain Shockmel qui n'a pas connaissance, à ce jour, de joueur ayant exprimé un refus.
Selon les indications fournies jeudi, la concertation entre le ministère et les quatre principales fédérations sportives du pays doit prendre fin mi-janvier. Soit trois semaines pour parvenir à trouver un compromis voué à retrouver un semblant de normalité sur les terrains.
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