Les terrasses pourront s'étendre à nouveau
Les terrasses pourront s'étendre à nouveau
Un trottoir ou des places de parkings transformés en terrasse de bars ou restaurants. L'astuce, déjà observée à l'issue du premier confinement, devrait se réitérer un peu partout dans la capitale. Mercredi, Serge Wilmes (CSV), échevin responsable du Commerce, a en effet annoncé que les terrasses des bars et restaurants pourraient être étendues dès la réouverture des enseignes de l'Horeca. De même, la Ville a décidé de renoncer à la taxe sur les terrasses, comme en 2020. L'objectif: soutenir le secteur.
L'autorisation d'extension a de quoi ravir la profession (à l'arrêt depuis novembre dernier) et François Koepp, secrétaire général de l'Horesca, fédération regroupant les professionnels des bars, restaurants, et autres boîtes de nuit, ne cache pas sa joie. «C'est un très beau geste de la part de la Ville, on espère que d'autres communes suivront. Nous demandions cette possibilité d'extension depuis mai dernier. Cela va donner une réelle perspective de reprise à nos entreprises et surtout redynamiser la capitale», se réjouit-il.
La bourgmestre de Luxembourg, Lydie Polfer (DP) a elle-même invité les professionnels du secteur à se manifester dès maintenant auprès de son administration. «A l'avenir, nous voulons faire un effort pour créer plus d'espaces de terrasse, a-t-elle déclaré mercredi matin en conférence de presse. Il faut redonner vie à la ville.» Au delà d'une aide aux gérants de bars et restaurants, la ville voit dans ces aménagements une mesure d'avenir. «Nous avons eu de bons retours suite à la première édition, souligne Serge Wilmes. Les gens nous décrivaient une atmosphère agréable et conviviale grâce à ces terrasses. Nous en tenons déjà compte dans nos nouveaux projets urbains, comme la rue du Fossé.»
Un procédé au cas par cas
Selon L'essentiel, 80 demandes auraient déjà été adressées aux services de la Ville. Les membres de l'Horeca qui le souhaitent peuvent d'ores et déjà adresser leur demande au service de la voirie. «Nous allons procéder au cas par cas», indique Serge Wilmes. Une fois la demande reçue, les agents de la voirie se rendent sur place pour étudier les possibilités du site. «Cette année encore, nous encourageons les enseignes qui n'ont pas de terrasse à en demander une. C'est notre façon de soutenir le secteur», invite l'échevin responsable du Commerce.
En revanche, les bons d'achats et autres aides ne seront pas réitérées. «En tout, calcule Serge Wilmes, nous versions 5.000 euros d'aide aux professionnels de l'Horeca et autres commerçants. Mais comme le gouvernement propose cette fois des aides plus globales, nous ne les renouvellerons pas. Ce serait contreproductif et ça limite les démarches administratives pour les professionnels.»
Pour les tables en intérieur, les négociations se poursuivent
Selon François Koepp , ces extensions devraient non seulement permettre au secteur de maintenir la tête hors de l'eau, mais pourrait également limiter les contaminations. «Le virus a continué à se propager même si nous étions fermés, rappelle le secrétaire général de l'Horesca. Nous ne sommes pas les responsables. Surtout que dans nos locaux ou en terrasses, nous pouvons plus facilement faire respecter le protocole sanitaire. C'est même notre responsabilité.»
Concernant la date de réouverture, les négociations sont toujours en cours entre le gouvernement et les représentants de l'Horeca. Mais l'annonce d'un possible allègement des mesures sanitaires dès le 2 avril a fait remonter les impatiences d'un cran. «Aucune décision n'a été prise pour le moment, affirme François Koepp. Nous espérons que ces extensions soient généralisées à travers le pays. Mais surtout, il faut que les aides, notamment le chômage partiel, soient elles aussi maintenues.»
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