Les systèmes d'alerte seront améliorés d'ici mi-2022
Les systèmes d'alerte seront améliorés d'ici mi-2022
(S.MN. avec Maximilien RICHARD) Après les inondations, les critiques ont fusé. Malgré des signes clairs d'une catastrophe imminente, les citoyens ont été avertis trop tard et de manière trop peu insistante des dangers, soulignait par exemple l'expert en systèmes d'alerte précoce en cas d'inondations, Jeff Da Costa, au Luxemburger Wort en juillet.
Les avertissements ne sont pas parvenus jusqu'aux citoyens. Il est pourtant du devoir du gouvernement de veiller à ce que ces alertes arrivent à tous, sans exception. Il y a six mois, dans la nuit du 14 juillet au 15 juillet, les limites du système luxembourgeois d'alerte aux catastrophes sont clairement apparues. En effet, il n'existe pas, dans le pays, de système d'alerte généralisé qui prévienne la population sans obstacle en cas d'inondation. Que ce soit via les rapports sur la situation des inondations publiés en ligne, les réseaux sociaux ou les canaux médiatiques habituels: dans tous les cas, il incombe au citoyen de s'informer sur les alertes existantes.
Mais même les méthodes d'alerte établies ont échoué cette nuit-là. Ainsi, le 14 juillet, une alerte via l'application GouvAlert n'a été envoyée que vers minuit, sept heures après le déclenchement de la phase d'alerte. A ce moment-là, l'eau s'était déjà frayé un chemin dans les premières habitations à certains endroits. En raison d'une panne technique, les notifications n'ont atteint qu'une partie des 23.000 utilisateurs de l'application d'alerte.
Une réforme est envisagée
Le fait que le système d'alerte luxembourgeois doive être amélioré n'est pas remis en cause. En effet, une réforme dans ce sens est déjà envisagée dans ce pays depuis l'automne 2020. Un groupe de travail interministériel avait alors été chargé par le gouvernement de l'élaborer. Comme l'a indiqué le ministère de l'Intérieur dès l'été suivant les inondations, les conclusions de ce groupe ont débouché sur un projet s'inspirant des directives européennes. Celui-ci comprend également des plans pour l'introduction d'un système d'alerte à bas seuil couvrant l'ensemble du territoire.
Ainsi, un système de diffusion cellulaire doit être mis en place. Celui-ci permet d'atteindre par SMS tous les utilisateurs de téléphones portables - y compris les étrangers - dans une zone donnée. Les citoyens ne doivent donc plus télécharger d'application. Parallèlement, d'autres canaux, tels que les médias sociaux et traditionnels, mais aussi l'application gouvernementale GouvAlert, continueront d'être utilisés pour la diffusion des alertes. L'accès à l'application doit également être élargi. Jusqu'à présent, seuls le service national de secours et le Haut commissariat à la protection nationale peuvent envoyer des alertes par ce biais. D'autres acteurs, comme le service météorologique national Meteolux et l'office de gestion des eaux, doivent également pouvoir transmettre leurs rapports via le système d'alerte national.
La première phase est sur le point de s'achever
Il est également question de savoir si, grâce à la réforme, les quelque 400 sirènes, dont l'utilisation n'est jusqu'à présent prévue qu'à la suite d'une catastrophe nucléaire, seront à l'avenir également utilisées dans d'autres situations d'urgence. Une question à laquelle il n'y a pas de réponse concrète six mois après les inondations catastrophiques.
Interrogé à ce sujet, le ministère de l'Intérieur ne donne pas de nouveaux détails sur la réforme prévue. Un porte-parole souligne toutefois que l'on continue à travailler intensivement sur le concept d'un nouveau système d'alerte. La première phase est sur le point d'être achevée. D'autres détails de la réforme devraient être communiqués dans un avenir proche. Les plans devraient être mis en œuvre d'ici le milieu de l'année.
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