Les salariés au Luxembourg jonglent avec les heures
Les salariés au Luxembourg jonglent avec les heures
Encore premier! Mais le Luxembourg doit-il se satisfaire de la pole position que vient de lui assigner Eurostat dans sa dernière étude. Ainsi, parmi les 27 Etats membres, c'est au Grand-Duché qu'une récente étude a détecté la plus grande part de salariés ayant dû adapter leur temps de travail au moins une fois par semaine en raison de demandes imprévues. Une surprise à laquelle s'adapterait plus d'un employé sur trois (37%). C'est dire si, en plus des 40 heures d'activités à assumer, les salariés doivent ici plus qu'ailleurs faire preuve de flexibilité.
Sur cette modification de leur emploi du temps, les salariés du Luxembourg devancent ainsi leurs homologues de Finlande (31%), France, Autriche et Slovénie (27% chacun). De quoi, en revanche, les rendre jaloux de la relative stabilité dans leur travail que disent connaître 92% des employés en Bulgarie...
Il est vrai qu'à étudier les conditions de travail à travers l'UE, en 2019, Eurostat a découvert que les personnes sous contrat au Luxembourg faisaient partie des travailleurs européens auxquels leur supérieur ou les clients imposaient facilement des bouleversements dans l'organisation des journées. Ce serait le cas pour 51% des salariés tous secteurs confondus. Pour le coup, hormis en Finlande, Suède et Pays-Bas, tous les autres pays souffrent encore plus de ce mal.
Ainsi, près de 118 millions sur les 194 millions de travailleurs salariés (âgés de 15 à 74 ans dans l'Union) voient leur temps de travail essentiellement régi par leur employeur, l'organisation ou les clients. Allemands et Néerlandais étant individuellement les plus autonomes dans leur gestion de leur journée.
Eurostat a également interrogé un panel de travailleurs sur le nombre de fois où il leur arrivait d'être dérangé par leur travail durant leur période de loisirs ou congés. Et là, près d'une personne sur quatre (23%) reconnaît que la situation arrive régulièrement. Avec en plus une mission précise à achever. Pas de quoi faciliter le repos ou assurer le fameux droit à la déconnexion donc.
Cette fois encore, les salariés luxembourgeois (résidents ou frontaliers) font partie de la partie haute de l'iceberg. Ils figurent à la cinquième place du classement européen (14% reconnaissant avoir été dérangés plusieurs fois dans l'année sur leurs jours off), tout juste devancés par les salariés portugais dans cette catégorie.
On se consolera dans les entreprises du Grand-Duché sur la relative aisance à obtenir de façon inattendue quelques heures (ou journées) de congés. Que ce soit pour assumer une obligation familiale ou un rendez-vous médical, c'est le cas de près de 80% des employés au Luxembourg.
Et le phénomène est loin d'être uniforme dans le reste de l'UE. Ainsi, en Slovaquie, Roumanie ou Bulgarie plus de la moitié de la main-d'oeuvre admet qu'entreprendre pareille démarche s'avère plutôt difficile, voire très compliqué.
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