Luxembourg
2 min.14.07.2022Cet article est archivé
Rapport du Statec
Les prix de la construction augmentent de 14% en un an
Rapport du Statec
Les prix de la construction augmentent de 14% en un an
Le secteur de la construction résidentielle souffre de l'inflation des prix des matériaux et des carburants.
Photo d'illustration : AFP
+8,6% sur les six derniers mois, +13,9% en un an : les prix dans le domaine de la construction résidentielle flambent. Tous les corps de métiers sont touchés, et la raison de cette flambée sont à chercher dans les prix des matériaux et des carburants.
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Rapport du Statec
Les prix de la construction augmentent de 14% en un an
+8,6% sur les six derniers mois, +13,9% en un an : les prix dans le domaine de la construction résidentielle flambent. Tous les corps de métiers sont touchés, et la raison de cette flambée sont à chercher dans les prix des matériaux et des carburants.
«Les prix de la construction crèvent le plafond.» Le Statec n'y va pas par quatre chemins dans son enquête, publiée ce jeudi 14 juillet. L'institut national de la statistique indique que «l'indice des prix de la construction augmente de 8,6% entre les mois d'octobre 2021 et avril 2022, contre 4,9% le semestre précédent. Sur un an, les prix dans la construction résidentielle progressent de 13,9%.» Une variation annuelle record depuis 1975.
Point commun entre 1975 et 2022 : la flambée des prix du pétrole. Pour le Statec, c'est là l'une des principales raisons de la forte hausse, l'autre étant «l’accélération des prix de nombreux matériaux de construction».
Le gros œuvre a souffert au dernier semestre
Tous les corps de métier (gros œuvre, toiture, fermeture du bâtiment, installations techniques et parachèvement) sont frappés par cette augmentation. Sur le dernier semestre étudié, d'octobre 2021 à avril 2022, le gros œuvre a le plus souffert de cette flambée des prix : +9,1%. Approvisionner les engins de chantier coûte de plus en plus cher aux entreprises. «L'envolée récente du prix des carburants a fortement impacté le coût des travaux de terrassement mais également les frais de transport en général», confirme le Statec.
Si l'on élargit la focale aux douze derniers mois, la palme revient cependant à la toiture, avec une variation positive des prix de 17,5% en général, et même 22,3% si l'on ne prend en compte que la charpente. En cause, cette fois-ci : «la poussée de fièvre du prix du bois en 2021», analyse le Statec.
Tous les matériaux flambent
Les autres raisons mises en avant pour expliquer cette inflation sont l'augmentation des coûts des différents matériaux : maçonnerie, étanchéité, carrelages ou encore la peinture et le parquet. À titre d'exemple, concernant les corps de métier de la fermeture du bâtiment, «en un semestre, [les maîtres d'ouvrage] doivent débourser en moyenne 10,1% de plus pour la menuiserie extérieure d'une construction résidentielle et 6,3% de plus pour une façade.»
Un phénomène généralisé, donc, et qui n'est pas près de s'atténuer au vu du contexte international.
Construire un logement résidentiel coûte 15,9% de plus qu'il y a un an au Luxembourg. Un bond historique pour le taux de variation annuel, qui atteint son plus haut niveau depuis 1975.
Pas un secteur d'activité du domaine de la construction n'a échappé à la flambée du coût des matières premières. Résultat, du carrelage à la charpente, toutes les factures grimpent sur l'échelle des prix.
Entre octobre 2020 et avril 2021, l'indice des prix de la construction a augmenté de 4,3%, soit «la plus forte évolution semestrielle» observée depuis avril 1992, indique le Statec ce mercredi. En cause: la pénurie de matériaux.
Alors que le taux d'inflation est passé de 0,7% à 0,9%, l'indice national des prix à la consommation a baissé de 0,5 % en juillet par rapport au mois précédent selon le rapport publié ce mercredi par le Statec.
Le Grand-Duché s’est montré solidaire lors de la période allant d’août 2022 à février 2023, avec une réduction de la consommation de gaz naturel atteignant -27,2%.
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Par ailleurs, le Statec a revu ses prévisions d'inflation à la baisse pour 2024 et prévoit toujours une nouvelle tranche indiciaire pour le quatrième trimestre 2023, à laquelle s'ajouterait un nouveau paiement au quatrième trimestre 2024.
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