Les prisons réduisent la voilure
Les prisons réduisent la voilure
Les prisons sont frappées à leur tour par l'onde de choc du coronavirus. Si au Luxembourg, aucun cas de covid-19 n'a, à ce jour, été détecté dans le milieu carcéral, l'administration pénitentiaire a renforcé ses mesures de prévention pour protéger au maximum ses centres: Schrassig et Givenich.
Depuis lundi, les visites ont été réduites au strict minimum. Si auparavant le nombre de visiteurs était limité à trois personnes, les mineurs non compris, les conditions d'accès ont été revues à la baisse. Dorénavant, les mineurs sont interdits de visite jusqu'à nouvel ordre et deux personnes au plus peuvent rencontrer le détenu.
Le calendrier des jours de visites a également été revu. Les visiteurs ont accès au centre pénitentiaire uniquement du lundi au vendredi entre 9 et 11h alors que par le passé, les détenus pouvaient recevoir de la visite durant la semaine (matin et après-midi) mais aussi lors des trois premiers week-end du mois.
Avant d'entrer dans l'enceinte de la prison, tous les visiteurs sont soumis à un contrôle approfondi comme le fait de remplir un questionnaire ou une prise de température) sans oublier les règles d'hygiène générales comme le fait de se désinfecter les mains. Les nouveaux détenus sont d'ailleurs soumis à ce type de contrôle. Aucune information n'a été communiquée par contre sur les promenades en extérieur.
Aucun colis accepté
«Les visites auront lieu dans les parloirs sécurisés. Pour protéger les détenus, aucun contact physique ne sera possible», précise l'administration pénitentiaire. Une fenêtre sépare donc les prisonniers de leurs visiteurs. L'accès a également été réduit pour les avocats et certains déplacements au sein de l'établissement ont été limités. Des départements ont même été fermés.
Très apprécié par certains détenus, le service colis sur le parking visiteurs de Schrassig n'est plus en activité. Les mesures instaurées au Grand-Duché restent «relativement» souples par rapport à celles prises par les pays voisins.
En Belgique, le Conseil national de sécurité qui a imposé au pays tout entier des mesures drastiques, a placé les prisons en confinement. Toutes les visites sont interdites jusqu'au 3 avril. Par contre, sorties au préau et douches sont maintenues comme à Arlon par exemple.
En France, la garde des Sceaux Nicole Belloubet a indiqué que l'accès aux parloirs des prisons pour les familles est suspendu «dans les 15 prochains jours» à partir de ce mercredi. La ministre de la Justice a aussi ordonné des mesures «pour éviter la circulation du virus en détention».
Une décision qui a été modérément appréciée dans certaines prisons. Ainsi à Grasse dans le sud du pays, entre 50 et 100 détenus ont protesté contre l'arrêt des parloirs provoquant un début de mutinerie.
Les autorités françaises ont appelé à limiter «au strict minimum» les extractions judiciaires et les transferts entre établissements. Les formations, activités socio-culturelles et sportives en milieu confiné ont aussi été stoppées. En revanche, les promenades et activités sportives en plein air ou en espace non confiné ont été maintenues avec quelques aménagements nécessaires.
