Les modalités de rentrée restent dans le flou
Les modalités de rentrée restent dans le flou
«Le dispositif sanitaire s'inscrira dans la continuité du modèle existant»... Disons que l'on s'attendait à plus de précisions sur ce qui attend élèves, enseignants et personnels scolaires dès le 15 septembre prochain. Mais, ce jeudi, à l'occasion d'une réponse parlementaire à la députée Martine Hansen (CSV), le ministre de l'Education a persisté dans le secret.
Une discrétion que Claude Meisch (DP) justifie volontiers par son propre agenda. Le 27 août, la direction de la Santé lui donnera les dernières informations sur l'évolution de la crise sanitaire et d'éventuelles mesures à suivre. Les 30 et 31, plusieurs rendez-vous lui permettront de discuter du protocole sanitaire envisagé avec les partenaires scolaires (syndicats, parents).
Enfin, le mercredi 1er août, le Conseil de gouvernement validera ce dispositif et proposera les aménagements qu'il conviendra éventuellement d'intégrer à la future loi covid. Par exemple, si un nouveau plan «par palier» (en fonction du nombre d'infections repérées dans un cours ou un établissement) doit se mettre en place, il conviendra de le soumettre d'abord au vote des députés. Idem pour la mise à l'isolement d'un élève ou sa classe, le déclenchement de l'enseignement à distance, etc.
Même sur le port ou non du masque, Claude Meisch ne dit mot pour l'instant. Il avait laissé entendre que des allègements pourraient être envisagés. L'approche de la ''quatrième vague'' de contaminations covid, notamment auprès des jeunes générations (les moins de 12 ans n'ont pas eu accès au vaccin) pourrait remettre en cause cette décision.
Aucune déclaration non plus sur les modalités de dépistage qui seront maintenues jusqu'en décembre. L'expérimentation des tests salivaires à la station Large scale testing d'Howald devait permettre de savoir si l'outil était mieux adapté aux plus petits. Aucun retour pour l'instant.
Quid aussi d'un éventuel arrêt annoncé de ces tests à compter de la sixième semaine d'enseignement dans le secondaire? Là encore, silence radio. Même l'utilisation éventuelle du CovidCheck pour contrôler l'accès en cours fait l'objet de supputations encore.
Au SEW/OGBL, on ne cache plus son impatience. A deux semaines de la rentrée, le syndicat enseignant a dégainé un premier communiqué. S'étonnant de ne pas avoir encore connaissance des mesures à mettre en place. L'organisation réclame à son ministre de tutelle «une stratégie audacieuse à plus long terme, basée sur des données scientifiques». Aux yeux de la structure dirigée par Patrick Arendt, trop longtemps la réalité covid dans les écoles a été niée.
De même, le syndicat attire l'attention de Claude Meisch sur la nécessité de tenir compte pour cette année scolaire 2021-22, des «effets psychologiques à long terme» que pourraient entraîner aussi bien le port des masques à l'école que la distanciation sociale imposée aux jeunes ou le home-schooling.
Et sur ces points, SEW-OGBL réclame «un véritable dialogue» avec le personnel enseignant, les parents et les enfants et des experts. Et cela pas seulement quelques heures avant la rentrée, ce qui risque d'être pourtant le cas au vu du calendrier serré qui s'annonce.
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