Les masques chirurgicaux «made in Luxembourg» en vogue
30.09.2020
(ER avec dho) - Avec 20.000 masques produits par jour, Santé Services SA a rapidement trouvé son rythme de croisière. Touchée de plein fouet par la pandémie de coronavirus, cette entreprise multiservice pour les soins de santé, est parvenue à se réorienter et à élargir ses activités en produisant des masques chirurgicaux «made in Luxembourg».
Un bel exemple de reconversion que Xavier Bettel et Lex Delles ont tenu à mettre à l'honneur. Les deux ministres DP ont visité le conteneur de 600 m2 qui sert d'usine de production dans l'ancien atelier de reliure du groupe Saint-Paul à Gasperich.
Afin de répondre aux exigences d'hygiène, la température des lieux doit rester constante, soit 20 degrés et une surpression nécessaire des lieux, histoire qu'aucune particule ne pénètre dans la pièce. La machine, plutôt grande, crache 28 masques à la minute mais la capacité peut être augmentée à 90.
Tous les composants du masque sont assemblés de manière automatique. Seul l'emballage final est fait manuellement. «Tous les matériaux utilisés proviennent d'Europe à l'exception de l'élastique qui vient d'Asie», se félicite Michel Schuetz, directeur des services de santé des Hôpitaux Robert Schuman.
Une success story qui a pourtant connu une mise en route particulièrement laborieuse. Si la machine a été achetée le 1er avril, elle a été livrée en plusieurs morceaux avant d'être assemblée durant le mois de mai. A cause de la pandémie de covid-19, aucun expert étranger n'a pu apporter son aide aux responsables de l'entreprise. «Nous avons essayé de comprendre les instructions chinoises d'utilisation des programmes de traduction sur nos téléphones portables. Ensuite, il a fallu s'assurer que la machine était conforme aux normes de Luxcontrol», se souvient Michel Schuetz.
La certification des masques a finalement été obtenue en août. Mais Santé Services ne manque pas d'idées. «Grâce à la subvention de 200.000 euros accordée par le gouvernement, nous avons investi dans une autre machine qui servira à produire des masques FFP2.» La certification de ces masques de protection est attendue prochainement, la production devrait être effective dans trois à quatre semaines.
Outre Santé Services SA, la firme Peters Sports a également été soutenue par le gouvernement dans l'achat d'une machine pour fournir en grande quantité des «buff».
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