Les livraisons de vaccins vont tourner au ralenti
Les livraisons de vaccins vont tourner au ralenti
Pour les sept semaines à venir, la direction de la Santé ne compte recevoir aucune dose de Johnson & Johnson. Pas plus d'ailleurs de la part d'AstraZeneca. Et Pfizer ne se prononce pas sur ses livraisons, à compter de septembre. Bref, à l'exception de Moderna qui s'avance sur ces livraisons hebdomadaires (de 3.600 à 4.200 doses) d'aujourd'hui à la fin septembre, le pays doit s'attendre à un net fléchissement de l'offre en vaccins.
Pour le mois et demi qui vient, les autorités s'appuient sur un pronostic de 63.300 doses livrées. Le chiffre est indiqué dans le dernier prévisionnel du ministère de la Santé, et pourtant aucune inquiétude ne transpire. Cela s'explique aisément. Déjà parce que le plus gros de la campagne de vaccination est passé. En huit mois, 738.000 doses ont été attribuées.
Ainsi, comme Paulette Lenert l'a indiqué, mercredi en conférence de presse : 64,4% des résidents ont déjà reçu une première dose (ratio incluant les jeunes dès 12 ans). Et, à ce jour, 373.000 personnes disposent d'un schéma vaccinal complet.
Si nul ne s'alarme de ce ralentissement des apports en vaccins, c'est aussi parce que la campagne change d'allure. Passant d'une opération de masse à un ciblage plus individuel. C'est ce qui justifie la mise en pause de quatre des six centres de vaccination du pays mais surtout le fait d'avoir confié les injections aux médecins et pédiatres du pays. 189 professionnels de santé ont ainsi accepté cette mission désormais en cours. Seulement, pas question de livrer aux cabinets autant de doses que les volumes mis disposition des centres.
Pour l'heure, le besoin en vaccins n'est pas une priorité également parce qu'aucune décision n'a été prise quant à l'attribution d'une troisième dose protectrice contre le virus aux seniors. La ministre de la Santé a d'ailleurs fait savoir que le choix ne serait pas fait d'ici fin août.
Le gouvernement attend que le Conseil supérieur des maladies infectieuses se positionne sur cette question. En fonction des recommandations, il faudra alors réajuster le nombre de doses disponibles.
Enfin, faute d'être obligatoire, la vaccination volontaire implique un moindre besoin de flacons que si elle était généralisée à chaque citoyen et salarié. Même si, pour la première fois, un employeur (le CHL) exige de ses futures recrues qu'elles soient protégées contre le virus, cela n'impacte nullement la distribution de vaccins à l'échelle nationale. Donc pas d'inquiétude à avoir : moins de livraison ne signifiera pas pénurie.
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