Les leçons des premiers autotests à l'école
Les leçons des premiers autotests à l'école
Cahiers, livres, classeurs, trousses, stylos... la panoplie des élèves luxembourgeois va compter un accessoire de plus à l'issue des congés de Pâques : l'autotest. Il faudra bien qu'ils s'y fassent puisque l'objet va intégrer le quotidien de l'ensemble des scolaires jusqu'aux grandes vacances. Dans le public comme dans le privé. Et si le ministre de l'Education tient à ce déploiement, c'est bien parce qu'aux yeux de Claude Meisch (DP), la phase-pilote menée voilà quelques semaines a porté ses fruits.
Ainsi, pour savoir si l'emploi de ces tests antigéniques rapides faisait sens parmi la jeunesse, deux lycées (à Redange et Esch) et quatre écoles du fondamental (à Beggen, Esch, Sanem et Dudelange) ont servi de cobayes. Et l'action menée de fin mars à début avril a seulement permis de procéder à 7.100 dépistages volontaires (d'élèves et d'enseignants) et surtout a mis en évidence 5 cas positifs au covid.
C'est peu certes, mais cette détection précoce a certainement permis d'éviter la formation de clusters. Le pire des scénarios aux yeux de l'administration scolaire qui ne rêve plus que d'une chose, d'ici le 15 juillet prochain : maintenir un maximum de cours en présentiel.
Pour Claude Meisch, l'expérimentation a été d'autant plus positive que les élèves comme le personnel scolaire se sont bien emparés des kits mis à disposition. Les services du ministère estiment ainsi que plus de 90% des jeunes concernés et 85% des enseignants ont répondu favorablement à l'appel lancé. De bon augure pour élargir l'opération maintenant à tout le territoire. 1,6 million de kits ont d'ores et déjà été commandés à cet effet.
Du retour d'expérience de la phase pilote, l'Education nationale a retenu aussi qu'il était bon de laisser à chaque établissement la liberté de s'organiser sur ce schoultesting inédit. Selon les cas, on pourra donc procéder soit par un autotesting généralisé de toute une classe, soit scinder l'opération chaque jour de la semaine. «Si un élève se révèle positif, l’enseignant contacte ses parents sur le champ.» En tous les cas, à l'issue de chaque test, le résultat est transmis aux parents ou à l'élève majeur.
En parallèle, le ministère continuera aussi d'adresser aux familles un kit de dépistage par semaine. «Cette mesure a influencé positivement le taux de participation la semaine suivante», estime d'ailleurs Claude Meisch, heureux d'avoir pu ainsi se réconcilier avec les parents qui avaient mal vécu certains épisodes de la gestion de crise...
Maintenant que le courant semble rétabli, l'Education nationale (et plus encore le ministère de la Santé) espère que ces tests rapides seront massivement employés. Avec cet objectif ultime : 120.000 autotests utilisés chaque semaine, soit autant qu'il y a d'élèves et de personnels au sein de la communauté scolaire luxembourgeoise.
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