Les jeunes adultes tardent à se faire vacciner
Les jeunes adultes tardent à se faire vacciner
Officiellement, le Luxembourg comptait lundi 403.462 personnes disposant d'un schéma vaccinal complet sur base de l'injection de deux doses de vaccin. Soit l'équivalent de trois quarts de la population résidente et d'une partie des frontaliers travaillant dans le secteur des soins. Un chiffre global qui cache toutefois des disparités entre les classes d'âge, comme le confirment les données publiées par Paulette Lenert (LSAP).
Car en livrant la répartition des taux de vaccination complète par tranches d'âge, la ministre de la Santé a non seulement mis en avant l'engouement des plus de 35 ans, mais aussi les questionnements des 20-29 ans. Si les chiffres rectifiés diffusés mardi indiquent que toutes le catégories d'âge disposent d'un schéma vaccinal complet pour au moins 50% des individus, les jeunes adultes sortent du lot.
En date du 27 septembre 2021, 57,5% des 20-24 ans et 56,7% des 25-29 ans sont officiellement considérés comme mieux protégés contre le covid-19, mais bien loin des 87,7% enregistrés chez les 75-79 ans ou des 73,7% des 40-44 ans. Un écart significatif que les données n'expliquent pas. Dans son rectificatif publié mardi après-midi, le ministère de la Santé indique seulement que les données présentées intègrent désormais «les doses uniques de Janssen» et non plus les seuls vaccins produits par AstraZeneca, Pfizer et Moderna.
En prenant en compte ces seuls vaccins, comme c'était le cas dans la première version de la réponse de Paulette Lenert, le taux de vaccination des 20-29 ans passe sous la barre des 50%. En revanche, la modification apportée n'impacte qu'à la marge les 12-17 ans - et donc des mineurs - qui apparaissent comme vaccinés à hauteur de 51,1%, puisque ces derniers ne peuvent recevoir que des injections de Moderna ou Pfizer. Une possibilité qui ne leur a été offerte que depuis la mi-juin.
Pour convaincre les derniers réticents, Paulette Lenert réaffirme sa volonté de «se concentrer sur des informations ciblées et sur la proximité». Ce qui continuera de passer par le déploiement du Impfbus lors de grands événements populaires, aux abords des centres commerciaux, mais aussi prochainement au sein des lycées. «Des discussions sont en cours actuellement» dans ce sens, précise la ministre de la Santé. Avec comme objectif avoué de tenter de limiter au maximum la propagation du variant Delta, hégémonique au Grand-Duché depuis plusieurs semaines.
Selon les prévisions de la direction de la Santé, la pandémie devrait encore avoir un impact «jusqu'à l'hiver», en cas d'absence de nouveau(x) variant(s) plus infectieux et d'une accélération de la campagne de vaccination. L'ambition étant désormais fixée à 85% de la population résidente.
Pour ce faire, les autorités sanitaires attendent la décision de l'agence européenne des médicaments quant à la possibilité de faire vacciner les 6-12 ans, tranche d'âge qui représente quelque 15% des infections actives recensées pour l'heure dans le pays. Le feu vert officiel des autorités sanitaires européennes devrait intervenir avant la fin de l'année.
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