Les instances dirigeantes peinent encore à se féminiser
Les instances dirigeantes peinent encore à se féminiser
(Jmh) - Conformément au programme de coalition, le rééquilibrage entre hommes et femmes dans les instances décisionnaires de l'Etat se poursuit. Au 31 décembre 2020, quatre membres sur dix des conseils d'administration d'établissements publics représentant l'Etat étaient des femmes, selon le bilan présenté lundi par le gouvernement. Un chiffre à comparer au 30,3% dans ces mêmes conseils d'administration au 31 janvier 2015. Ce qui pousse Tania Bofferding (LSAP), ministre de l'Egalité entre les hommes et les femmes, à faire état d'«une progression notable au cours des cinq dernières années».
S'il est vrai que la tendance générale se confirme, les chiffres restent encore en deçà des objectifs fixés par l'accord de coalition. Car le premier programme de la coalition DP-LSAP-Déi Gréng (2013-2018) prévoyait une représentativité de 40% aussi bien dans les conseils d'administration d'établissements publics que dans deux des sociétés dont l'Etat est actionnaire. Et ce, au 1er janvier 2019. Un objectif non atteint qui a poussé les trois partis de la coalition à reporter cette ambition pour la législature 2018-2023 et sans avancer de date concrète cette fois-ci.
Au 31 décembre 2020, donc, un tiers (34,99%) des membres des conseils d'administration des établissements publics appartenait «au sexe sous-représenté». Un chiffre qui chute à un peu plus de 30% (31,14%) pour les instances décisionnaires où l'Etat est actionnaire. Majoritaire ou non. Si des efforts ont été réalisés, le chemin à parcourir reste encore long, raison pour laquelle le gouvernement appelle «les partenaires sociaux à continuer à soutenir l'égalité femmes-hommes dans la prise de décision économique».
Pour mémoire, pour atteindre une représentativité de 40%, les femmes doivent occuper 21 des 423 mandats disponibles dans les différentes instances décisionnaires.
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